2007

Valparaiso, Santiago... les grandes villes

"Valpo" diminutif de Valparaiso pour les locaux... est ce qu'on dit "Santiag" pour la capitale ? deux grandes villes l'une côtière, l'autre au pied des Andes. L'aide de l'Unesco donne un nouvel aspect à la mythique Valparaiso. Des crémaillères vous hissent sur l'une des pentes qui dominent la baie. Quartiers différents, dédales de ruelles, palette de coloris sur les facades, on retrouve les graffitis et les murs peints familiers des grandes villes et des niveaux de vie plus riches. Un port en reconstruction avec son cube de verre devant les bâtiments de la Navale, en bleu bien sûr. De la misère dans les bas quartiers du port. Et comment font les gens pour stationner ??? après trois tours de ville infructueux, nous avons besoin de 2,60m de haut, un SOS dans une station d'essence nous fait rencontrer Manuel. Sec comme une trique, la langue bien pendue il nous fait une place sous la défunte station de lavage. On partagera quelques cerises en bavardant au retour. De longues journées de travail, salaire au lance pierre la vie n'est pas riante. Jouxtant Valpa, Vina del Mare ville résidentielle qui honore les deux prix Nobel de littérature que compte le Chili : Gabriella Mistral en 1946 et plus tard Pablo Neruda. Pas de traduction des oeuvres de la poétesse en librairie, dommage.
Santiago du Chili, des quartiers bien distincts selon le niveau de vie. Un centre historique avec le palais de la Moneda. Salvadore Allende y a désormais une statue dressée sur le côté. Des places animées où l'on peut disputer une partie d'échecs sous le regard des autres, en silence s'il vous plaît. Un métro moderne. Des parcs, centres commerciaux, rues piétonnes, tous les ingrédients d'une ville typiquement européenne. L'été approche et les vacances des étudiants aussi. Le père Noël a quand même ses grosses bottes et sa barbe blanche.

Ici Rapa Nui, île de Pâques

Ainsi nommée par le hollandais qui débarqua ici le dimanche de Pâques 1522. 24km de long et 12 dans la plus grande largeur. 3800 habitants aux racines polynésiennes. Trois volcans qui donnent le relief à l'île et ont produit ces roches noires et rouges dans lequels sont taillés les fameux moaïs. Dressés sur les plateformes de cerémonie, ils ont fière allure. D'autres gisent à terre ou sont encore dans la carrière de Rano Raraku. Une journée suffit pour faire le tour des différents sites, explorer les cavernes et faire trempette dans l'unique plage de l'île. Un site perché en haut du volcan Rano Kau laisse deviner un village aux maisons basses en pierres sèches. Surprenant ce lac de cratère qui domine la mer. Surprenantes aussi ces roches gravées au dessus du vide. Partout des chevaux, crinière au vent. Tracés de piste au delà des quelques rues goudronnées, sentiers pour piétons ou cyclistes, l'air sent bon, pas de nuage de pollution. Lïle est parfois envahie quelques heures par les passagers d'un paquebot avant de retrouver son calme. Ces jours là les étals de statuettes de moaïs se déplacent dans lîle au fur et à mesure du circuit des touristes : on emballe, on déballe, on remballe... la devise du "toujours prêts" ! Les pascuans sont plutôt souriants et accueillants. Chaque enfant du pays peut avoir 5 hectares de terre. Les maisons sont disséminées autour du centre de Hanga Roa, le reste de l'île reste sauvage. La vie est étroitement liée au transport aérien quotidien. Tout ou presque vient du continent à 3700km d'ici. Peu d'oiseaux marins, pas de papillons, pas de port à part le coin des barques de pêcheurs. De belles vagues au plaisir des surfeurs. Une vie ici ... pour les uns, quelques jours pour les autres.

L'Argentine andine

Un mois de repos dans le nord ouest andin. Des parcs originaux : la vallée de la Luna avec sa muraille rouge, le sphinx, les cheminées des fées dignes du pays navajo et ce champs de roches rondes sorties de nulle part que le vent dégage peu à peu. Vont - elles rouler plus bas ? Talampaya et ses grandes orgues de 150m qui font écho dans le canyon sans effrayer les nandous (sorte d'autruches), ni le renard. La passe de Miranda à 2020m avant de retrouver le désert et les routes rectilignes. Les petits autels du bord de route : les rouges sont dédiés à Gil, le Robin des bois argentin. La légende le présente comme un déserteur durant la guerre civile qui se mit à voler les riches pour nourrir les pauvres avant d'être ratrappé puis décapité. Son village natal est un lieu de pélerinage et sa mémoire est vénérée tout le long des routes argentines. Nous étions aussi intrigués par des monceaux de bouteilles en plastiques remplies d'eau à l'attention de la "difunta Correa". Cette femme voulait rejoindre son soldat de mari. Elle mourut de soif mais son petit tétait encore le sein quand ils furent retrouvés... Ferveur manifeste envers cette femme. l'Eglise n'apprécie pas les pelerinages vers Vallecito, son village d'origine. Petites histoires au long du chemin. Quilmès, un site archéologique au flanc d'une montagne : succession de terrasses, canaux d'irrigation surplombant le désert. Santa Catalina, chapelle jésuite au nord de Cordoba dans une vallée "suisse" avant de déambuler dans le quartier jésuite de cette même ville. Première université d'Argentine fondée en 1622. La ville est animée, on a assisté au baptême des nouveaux doctorants : farine, oeufs, cheveux coupés. Une halte à Alta Gracia où le Che passa une partie de sa jeunesse avant de prendre la route en moto à travers le continent. Puis la découverte du parc de l'Acongua, 6960m, le plus haut sommet des amériques. Une montée au premier camp de base puis le lendemain une autre grimpette, en plein vent vers le Christo Redemptor qui marque la frontière entre le Chili et l'Argentine au dessus du Pont de l'Inca et de ses sources d'eau sulfureuse. La descente vers le Chili traverse des vignobles avant d'aborder Valparaiso ville colorée aux multiples ascenseurs permettant de découvrir la baie sous des aspects différents. L'été approche, les cactus sont en fleurs et nous redécouvrons le plaisir des terrasses de café !

L'Argentine, un autre monde

Tous ces derniers mois nous avons traversé des pays riches en pistes avec comme repères des cartes parfois approximatives, des panneaux de signalisation rares, des informations orales précieuses mais pas toujours suffisantes et des points GPS souvent bien utiles. Depuis une semaine, nous retrouvons les routes asphaltées, les panneaux de signalisation en abondance, les magasins, les campings à choix... un autre monde pour le voyageur ! La circulation change : beaucoup plus de véhicules particuliers. Autre niveau de vie même si l'on constate des tensions sociales fortes : à Buenos Aires les affrontements sont vifs entre le gouvernement et les syndicats de transporteurs et taxis. Dans le nord nous avons vu des grands panneaux dénonçant la fermeture d'une usine et réclamant du travail. Côté nature les paysages sont saisissants dans les quebradas de Cafayate en particulier : la terre est rouge, orange, grise, rose, ocre... les formes érrodées par le vent font apparaitre des cheminées, des fenêtres, des chateaux, des amphitéâtres... et une grenouille bien plus grosse qu'un boeuf ! partout des vignes hautes sur pied et irriguées. Les vins sont bons avec des taux d'alcool élévés le plus souvent. Mais pourquoi se refuser un petit verre de blanc à 1 pesos sur la place de Cafayate ?
Nous allons tranquillement vers Santiago du Chili pour début décembre en passant par Mendiza et Cordoba. Les cactus sont en fleur, nous allons vers l'été !

Histoire nationale et grands espaces boliviens

Après une incursion en Amazonie écourtée par la météo, nous avons rejoint plus au sud la grande ville de Santa Cruz. Ville moderne en pleine expansion avec ses grèves et ses pompes d'essence pas alimentées ! Contents de retrouver de plus petites routes, nous faisont étape à El Fuerte, près de Saimapata, étrange colline dédiée au culte par les Incas. Une sorte de rampe de lancement est taillée dans la roche, en contrebas deux vasques circulaires. les fouillent dégagent d'autres zones d'activité autour du site. A quelques dizaines de km, le Che vécut ses derniers instants : La Huiguera près de Villagande. Puis Sucre, ville où Simon Bolivar déclara l'indépendance de la Bolivie le "6 de Augusto 1825" dans une Casa devenue la "casa de la libertad". Le portait de l'actuel président complète la galerie. On trouve aussi une tour Eiffel dans le parc qui jouxte la Cour Suprême. Sucre revendique un statut de capitale de la Bolivie. C'était le motif de manifestation lors de notre passage. Potosi, étape suivante : la colline de l'argent découverte en 1544 et source de fortune pour les royautés européennes de l'époque, l'Espagne en particulier.(voir Flash "misère et grandes fortunes"). Impressionnant de descendre dans ces mines rudimentaires.(voir flash "les mines de Potosi"). Puis cap au sud pour notre temps fort suivant : découvrir le désert de sel d'Uyuni puis les autres salars et la cordillère du Lipez. Comment se débrouiller dans ces étendues sans pistes et désertiques ? Laisser notre véhicule et suivre un tour organisé ne nous tentait guère, prendre un guide non plus. Nous avons finalement mixé les choses : trouver un guide qui accepte qu'on le suive et ensuite continuer par nous même... le plaisir de retrouver notre rythme ! Superbes paysages tout d'abord immaculés dans le désert de sel d'Uyuni, puis une série de lagunes aussi variées les unes que les autres avec en commun la présence de flamants roses de différents types (andins, péruviens, chiliens), ensuite des sources d'eau chaude et des geysers et enfin les vastes espaces du Lipez aux montagnes si variées et aux coloris somptueux... mais désertiques : quelques vigognes, pas d'oiseaux et très peu de présence humaine. Un véhicule ou deux croisés par jour ! Et quelques kilomètres avant Tupiza, le choc d'el Sillah : un panorama présentant un résumé des parcs de l'ouest américain : Brice, Capitol Reef,... Tupiza est au coeur d'une zone de montagnes rouge vif. Fatigue, grosse pluie nocturne qui avait coupé la voie ferrée... nous décidons de laisser Tarija et de rentrer en Argentine 100km plus au sud. Nous recroiserons Dejan, un slovène qui pédale à travers le monde pour 5 ans. Il sera à Pékin le 08/08 à 08h pour le début des Jeux Olympiques ! Bonne humeur, courage et large sourire, un cycliste dont on se souvient ! Passage de frontière rapide (une première fort agréable) et nous voici sur... une autoroute. Retrouver de l'asphalte, des panneaux de signalisation, un bas côté sans danger, des villages organisés, des voitures particulières... On se rend soudain compte de tout ce qu'on avait oublié depuis tant de mois dans une sorte de "retour à la normale", pour nous celle du Canada ou de la France. Pas désagréable du tout. Cap sur Salta, ville moyenne très accueillante avec un beau centre, des musées, églises et des rues où se promener tranquillement. Et déjeuner chez des toulousins croisés quelques jours plus tôt à Uyuni. Plaisir de parler notre langue, plaisir d'une atmosphère chaleureuse et joyeuse, plaisir d'être dans une "vraie et belle maison", un grand merci. 3 jours de "repos", il nous faut trouver une assurance (le contrat ne nous sera délivré que dans deux semaines alors ce sera à Mendoza), faire réparer l'échelle de notre cellule, essayer, sans succès, de trouver des charnières pour la porte, refixer qqch qui pendait sous le véhicule : il s'agissait de la valve du différentiel (merci Toyota Salta pour sa réactivité), aller sur internet lire les messages et répondre dans les temps, refaire quelques provisions (trouver du yogourt nature, si rare en Amérique latine), retrouver d'autres voyageurs qui ont aussi abouti au camping municipal...et au final espérer que les actualisations du site vont passer : textes et photos. Je n'ai pas encore trouvé ce qui bloque les photos depuis un mois... suspens ou désarroi !

vers l'Amazonie bolivienne

L'Amazonie : comment y aller, en avion, en bus, en bateau depuis Rurre ??? nous choisissons la route espérant que le temps sera clément avant la saison des pluies de novembre. 4 jours et 400km plus loin, la performance est dans la sortie de cette piste si difficile du fait du climat ! L'Amazonie au quotidien ce sont les bus rares et aléatoires (on peut rester planté une nuit dans un bus embourbé), les difficultés de ravitaillement, le carburant que l'on attend, les files à la pompe avec les citernes privées qui viennent se remplir de 200 ou 3000 litres ! les rares écoles ou centres de santé, les fumées des feux de déforestration, soudain des champs à perte de vue, plus vastes que des aéroports avec du tournesol (bio carburants en vue), du maîs, ... La piste qui soudain est coupée pour une ou deux heures, quelle différence y a t-il à stopper le passage ainsi ? libre arbitre des guitounes de péage ? pause déjeuner des employés ? allez comprendre ! Epuisant cette conduite dans une boue continue,ne pas s'arrêter ni caler, ne pas quitter l'ornière, ne pas s'écarter du centre car les bords sont encore plus dangereux, lorsque Pgaz chasse, laisser glisser, contre braquer avec doigté pour récupérer la bonne direction, choisir sa voie dans le prochain dédale d'ornières, trouver un endroit sûr pour s'arrêter pisser sans problèmes pour repartir... heure après heure, la route est longue ! Baptème de boue, après tout, nous sommes sur la route des missions jésuites ! Un rio final à traverser en 3 étapes sur des embarcations plates "home made" et Trinidad est en vue ! Pgaz se plantera 3 fois dans les 15 derniers kilomètres : inauguration de notre sangle super solide et merci à l'aide trouvée sur place. Mais quelle misère l'état des pistes à quelques km de l'asphalte : un bus et ses passagers aura passé la nuit dans une ornière ainsi qu'un camion citerne chaviré en bord de piste que deux tracto-pelles n'arrivaient pas à remettre d'aplomb.
La poésie de l'Amazone ne s'offre pas facilement ! Ce qui frappe d'emblée ce sont les multiples sons de la forêt : avant de voir, on entend. Le plus souvent on entend... sans voir ! Quelques cqdeaux le long du chemin : cette sorte de mini autruche grise s'enfuir devant nous, des "castors sans queue" (cupibaras), des hérons, ibis, aigrettes, rapaces, perroquets... ainsi que d'immenses nénuphars aux bordures rouge foncé.
L'autre objectif était de découvrir les missions jésuites bâties il y a 3 siècles : une dizaine de sites en boucle au coeur de l'Amazonie bolivienne : San Ramon, San Javier, San Igancio, Conception, San Raphael, San Miguel..
Le manque de carburant et l'état des pistes aura écourté le projet après les deux premiers sites. L'asphalte a repris pour rejoindre Santa Cruz, immense cité de l'est bolivien avec ses manifestations virulentes ce jour là. Route coupée, fumées épaisses, ambulances mais pas trace de forces de police ! Nous trouverons le gite dans un parking d'un aqua centre. Redépart pour Sucre par les montagnes : le site de El Fuerte. Vaste centre religieux inca. Puis une autre journée entière en longeant la zone où le Che fut capturé et tué (La Higuera) avant d'arriver tard à Sucre, superbe cité hébergeant la cour suprème de Bolivie et haut lieu historique : c'est ici que Bolivar déclara l'indépendance de la Bolivie.

J1 en Bolivie, entrée par le lac TTKK

Deux heures de route depuis Puno et voici la frontière : 1/4 d'heure pour les passeports, 1 heure pour le véhicule, comme d'habitude ! On y croise un groupe de 7 jeeps venant du Brésil, rendez vous est pris pour se retrouver dans quelques mois. Premier contact avec la police... qui attend son "propina" (pourboire), "ben monsieur, vous êtes le représentant de l'Etat, vous êtes un officier de police etc..." "allez, ouah, ces européens..." Cap sur Copacabana, il y a bien une plage mais pas celle du Brésil : pas de fesses à l'air, personne dans l'eau trop fraiche, des pédalos et de la musique. On ira le lendemain sur l'île del Sol : belle randonnée sur la crête vers le temple du soleil. Un chaman est disponible à côté de l'autel des incas car c'est ici que l'astre est né... Le coucher du soleil vaut la peine. La Paz n'est pas loin et nous découvrons cette étrange capitale à 3800m bâtie entre des montagnes escarpées, grouillante de monde, les trottoirs débordent de vendeurs en toute sorte, la misère crie à chaque coin de rue. D'autres quartiers ont leurs restaurants hight class et leur parc automobile dernier cri... lui aussi. Tout est tellement escarpé que les bus et taxis peinent à grimper les côtes en première mais c'est à qui est le plus malin pour couper la priorité. Les flics s'époumonnent avec leur sifflet en pleine bouche et ne disent rien à tous ceux qui passent au feu rouge ! c'est toujours difficile de saisir le "code de conduite" d'un nouveau pays ! et Jacques se débrouille pour panacher une conduite "offensive" sinon on reste en plan et les klaxons se déchainent de toute part avec une extrême prudence vis à vis des autres (véhicules, piétons...) Pas simple de traverser les grandes villes !

Ichuna et le padre Jef !

Marc et Herlinde, couple belge voyageant sac au dos rencontré au Panama nous avaient mentionné ce lieu de grande pauvreté perdu dans le s/o du Pérou entre Arréquipa et Puno. Le "padre Jef" comme tout le monde l'appelle a jeté l'ancre ici il y a 17 ans après quelques autres années de ministère également au Pérou durant la guerilla du Sentier Lumineux. Ichuna comptait à peine 200 habitants et maintenant le village a pris un essor surprenant avec ses écoles et centre de formation (agriculture, pédagogie, tourisme, langues...). Tout est financé par des dons personnels venus essentiellement de Belgique.
Des batiments de 4 étages dans un village perdu, des groupes d'étudiants dans les rues venus de Cuzco, Puno, Arrequipa car les études ici sont moins chères, un corps professoral et des volontaires... Le padre Jef a impulsé ces activités à côté de son minitère pastoral qui dessert des villages et hameaux bien éloignés d'Ichuna. Nous aurons plusieurs rencontres avec les étudiants dans leurs classes : pourquoi voyagez vous ? avez vous des enfants ? comment trouvez vous Ichuna ? ... Et aussi des moments d'échange personnels avec le padre autour de sa table ouverte à toute heure ! quelle énergie, quelle disponibilité, quelle attention à chacun... avec une telle simplicité ! nous repartirons avec un petit bout d'Ichuna planté dans le coeur et l'envie de vous en parler.

Arrequipa et le lac Titicaca (TTKK)

Le s/o du Pérou réserve de belles surprises : le canyon de Colca avec ses petits villages très animés, le rendez vous avec les condors à la Cruz del condor, pas la peine de se lever trop tôt, ces immenses oiseaux ne sortent qu'avec le soleil de 8 heures du matin ou en fin d'après midi. Ont ils besoin des courants d'air chaud pour déployer leurs grandes ailes ? c'est un spectacle superbe de les voir glisser sans effort avec leur collerette blanche immaculée et leur cou si souple. Il est 10h du matin, nous décidons de rejoindre Arrequipa par le s/o, trajet peu fréquenté : on ne croisera qu'un véhicule en fin de journée, mais que de beaux points de vues sur les montagnes, que de travaux agricoles en terrasses accrochées aux flancs des sommets irrigués par de rares sources d'eau. Puis ce sera le désert sec et arride avec ses couleurs changeantes rose, beige, gris... sans âme qui vive à l'horizon, ni chien, ni alpaga ou lama. Encore un "bout du monde", avant de retrouver des vallées irriguées avec rizières, arbres, canaux et engins agricoles. Toro muertos nous tente : un fond de vallée ensablé qui offre le spectacle de pétroglyphes au marcheur motivé : pas d'indications au pied de ce champ de roches, chacune a bien un petit numéro mais quelle est la logique pour retrouver les fameux numéros indiqués au dos du billet d'entrée ??? on se sera régalé les yeux d'animaux, silhouettes humaines et signes cabalistiques en plein cagnard durant ces deux heures de vagabondages entre les roches chaudes ! Puis la ville d'Arrequipa, seconde cité du Pérou. Une place centrale d'un côté une gigantesque Cathédrale avec entrée latérale, de l'autre des arcades avec les édifices municipaux et des commerces, au centre quelques palmiers donnent de l'ombre aux bancs publics... les pigeons sont aussi de la partie. Animation garantie, les péruviens occupent leurs places et on ne sent pas comme à Lima une présence policière si forte qu'elle ne laisse passer que les touristes sur la place principale ! Des églises superbes avec des dômes décorés comme celui de San Ignacio, des rues adjacentes avec des petits commerces et un original couvent : Santa Catalina (voir photos et flash 2). Comment dormir en ville : un parqueadero rue de Jérusalem nous accepte pour la nuit. Reprise de la route : cap sur le lac TTKK, côté péruvien à Puno : une incursion dans les îles flottantes d'Uros, c'est très rôdé sur le plan touristique mais bon c'est original de voir ces totoras (roseaux) servir autant à la construction des barques, que des huttes et du sol de ces îles flottantes ancrées par des piquets comme un bateau.

La vallée sacrée autour de Cuzco

Une ville rose, Cuzco, une place d'armes où tout converge par d'étroites ruelles animées. On trouve un lieu de repos juste tout près des ruines de Saqhumana avec leurs gigantesques murs de granite. Surprise de croiser deux autres campings cars allemands que l'on avait rencontré déja au Mexique ! On choisit de se rendre au Machu Pichu par étapes : les ruines de Pisac haut perchées au dessus d'une soixantaines de terrasses, le site d'Ollantaybamba avec son temple du soleil : comment les blocs de granit de 180 tonnes ont ils été hissés sur le sommet ? autre mystère de ce site inachevé : certains blocs sont encore en bas près du chemin. Difficile de rassembler les informations sur l'accès au Machu Pichu par la route, mais on choisit la piste arrière qui, en 8h amène à l'avant dernière station de train. On manque de peu le dernier train de 15h30 et nous voilà à pied pour deux heures de montée le long de la voie ferrée.
Une soirée menée tambour battant pour trouver un dodo, acheter les billets d'entrée au site, ceux de la navette d'accès, manger et DORMIR ! On a laissé Pgaz au poste de police de la centrale électrique. 5h15 le lendemain nous sommes dans la queue pour monter dans le premier bus ! Et nous voici au bout du chemin, enfin sur le site. Le soleil n'est pas levé, on grimpe vers la maison de la sentinelle, vue plongeante sur le site. Tout est tranquille. le soleil frappe bientôt la montagne et les pierres changent de couleur, le gris se réchauffe, les ombres se dessinent... On jouit du spectacle. On remonte le sentier de l'Inca vers la porte est, superbe vue sur le site, un lapin écureuil se réchauffe au soleil et les lamas broutent, bonne solution pour soigner le gazon du site. 5heures de ballade entre les temples, les quartiers royaux, la place centrale, la tour ronde, les fontaines... quelle énergie pour bâtir une cité dédiée au culte. Et en levant les yeux : Huayna Pichu, l'autre montagne qui a ses terrasses et son temple à 2h de grimpette à 60 degrés, contingentée jusqu'à 13h. On se contentera du spectacle à la jumelle ! Les groupes arrivent en nombre vers 10h (train du matin) et on quittera le site peu avant midi. Une pause sympathique à Indio Feliz, resto tenu par Patrick, un français globe trotter et on reprend la voie ferrée pour retrouver Pgaz. Qu'elle était bonne la petite bière à l'arrivée ! et on aura une sympathique soirée avec deux policiers curieux de notre "casa rodante". Chacun parle des conditions de vie si difficiles ici. Notre espagnol a progressé et on peut converser plus facilement. Ces moments sont précieux ! Route de retour, on voit un champs de coca avec ses fleurs jaunes ! innocente petite feuille à mâcher ou boire en tisane : le maté de coca.
D'autres sites uniques : les terrasses de Moray pour la culture et les salines de Maras. Choc de voir ces salines plus anciennes que les Incas alimentées par un petit ruisseau, 28gr de sel au litre. En trois mois au soleil, le sel se forme. Les hommes et les femmes travaillent pied nus parfois et à la main ! Et il faut remonter ces tas de sel séchés ! Une dernière étape Chinchero énorme église bâtie sur un site inca. Gros marché dominical. Nous aurons rencontré des français, des québécois en nombre sur les sites mentionnés : plaisir de parler sa langue et d'échanger des impressions et l'envie de recevoir des nouvelles plus tard.

Des lignes étranges vues du ciel : Nasca

Un rêve d'enfant le nez collé sur un livre représentant ces étranges lignes que l'on ne peut voir que du ciel. Des géoglyphes de triangles immenses, de spirales mais aussi d'animaux : condor, singe, baleine, colibri, chien, scorpion...
deux sites Pallas et Nasca concentrent la plus part de ces dessins gravés dans le sol. On arrive vers 15h à Nasca : un petit aéroport actif tôt le matin et en fin d'après midi. Une demi heure plus tard nous sommes dans les airs pour 50 dollars par personne : une plaine arride et soudain les premiers dessins. Comment ont été conçus ces immenses figures ? pour quelles raisons ? autant de questions pour un spectacle unique.
Nous quittons la côte pour monter vers la pampa galliera : deux jours de route pour rejoindre Cuzco. Et le plaisir de voir des vigognes en troupeau, puis des alpagas et des lamas pas gênés par la neige ambiante. Chalhuanca : une pause dans des thermes perdus à 7 km d'une très étroite piste pentue. On se baigne dans une cabine privée ! abondance d'une eau bouillante... où est le robinet d'eau froide ! pas banal au Pérou de chercher le robinet d'eau froide !!!

Lima, 9 millions d'habitants

Une capitale... pour nous c'est toujours une zone délicate : comment se repérer dans les lieux, où trouver un endroit pour se poser, comment vivre au milieu de tant d'activités... on a trouvé (bouche à oreille) un petit espace sécure dans uns hotel pour backpackers à Miraflorès. Lima ce sont près d'une douzaine de grands quartiers autour du centre, certains plus populaires que d'autres et chacun avec son caractère. Le vieux Lima recèle bien des églises autour de la cathédrale : chaque ordre y a son couvent et son église. Pas de photos... donc rien à vous montrer de ces églises richement décorées dans un style assez baroque. Des musées ? oui, on a bien aimé le musée Larco quelle créativité des potiers !!! les réserves comptent plus de 50 000 poteries et la sélection présentée est agréable à découvrir avec une libre expression des exploits sexuels humains et animaux au sous sol ! que peut on bien exprimer sur une poterie !
Lima attire les gens en quête de travail. Un chauffeur de taxi doit débourser 50 soles pour louer son véhicule + 50 soles d'essence avant de ganger sa première sole de la journée : une sole = 22 ct d'euros.
Nous avons repris la route vers le sud par la côte sur la Pan américaine vers Pisco, Paracas et Nasca. Du brouillard (la guadua), du désert, d'immenses poullaillers en batterie, des espaces de séchage des piments, maïs, ail... et on s'approche de la zone de Pisco ebranlée par un tremblement de terre mi aout en fin d'après midi. Nous traversons Ica : des tonnes de gravats, des cantines de fortune, des tentes et des abris en natte de jonc. Les personnes appellent à l'aide, d'autres déplacent les ruines... on croise deux volontaires français un peu découragés par le manque de coordination et le peu de poids des maires locaux contre la corruption.

le Pérou des montagnes

Les alpinistes connaissent bien la cordillère andine avec ses deux chaines : l'une sèche la cordillèra negra qui surplombe la côte pacifique et l'autre blanche, la cordillère blanca (patrimoine mondial de l'Unesco) toute enneigée de ses somets à plus de 6000m. On peut grimper par des pistes sinueuses jusqu'aux lagunes d'altitude et longer des moraines en soufflant un peu du fait de l'altitude... mais quel spectacle !!! assis sur un rocher on découvre 5 ou 6 sommets de plus de 6000m... et on recontre un groupe d'étudiants de Sup de Co Lyon !!! voir les photos des Laguna Paron et Laguna Llanganuco. Une superbe plante peut s'observer au delà de 4200m : la puya raimondi haute de 5 à 6 m en pleine floraison avec 20.000 fleurs jaunes, mais pas au moment de notre passage, hélas ! Un must dans cette étape : le restaurant de la maison suisse à Huaraz ! A quelques heures de route plus au sud : la civilisation des Chavins, 2000 ans avant les Incas. Au carrefour de 3 vallées un gigantesque sanctuaire lieu de culte du jaguar et d'offrandes pour les pélerins et voyageurs : une étrange épée de 6 mètres est plantée au coeur du sanctuaire entièrement ventilé naturellement, pas trace d'humidité et una abondance irrigation allant jusqu'à utiliser les tuyaux d'orgues pour amplifier les sons du courant de l'eau captée sous le temple. C'est une des cultures maitresses du Pérou.
Et Pégaz monte et descend les cols sans rechigner !

10 jours hors des sentiers battus

L'Equateur se termine pour nous par une route coupée : nous pensions passer par l'est du pays et longer la forêt amazonienne par Pappallarca, Baez, Tena, Zamora... route coupée après Baez. Changement de programme, nous repassons par Quito et la panaméricaine jusqu'à Cuenca. Puis une piste vers Vilcabamba et Zumba, un petit poste frontière où il faut attendre le retour du chef pour un coup de tampon... 1h30 ! Chachapoyas, 25 000 habitants nous semble une grande ville perdue au sommet d'une montagne et loin de tout ! Rencontre avec José et on décide de partir demain en randonnée pour 4 jours sans Pgaz. Une partie en taxi, puis c'est à pied et en mule que l'on va découvrir des villages perdus dans les montagnes. Le Pérou profond des hauts plateaux du nord : les sarcophages accrochés en pleine montagnes du village des morts ou de Karajian, les ruines de Gran Villaya et l'immense forteresse de Kuelap (600m de long, perchée sur un éperon rocheux imprenable, 3 niveaux d'habitations, 300 maisons recensées dans un état de conservation meilleur qu'au Machui Pichu). La civilisation des Chachapoyas est antérieure aux Inca comme celles nombreuses que l'on verra peu après plus près de la côte : Vicus, Chavins, Moche, Sican, Chimu, Tucume, Huaca... autant d'occupants de ces montagnes arrides qui ont laissé des traces d'habitations, de poterie, de nécropoles, d'irrigation, de temples, de pyramides. Après un pays à dominante "nature" comme l'Equateur, le Pérou plonge dans l'histoire des civilisations. Aujourd'hui ce sont partout des cultures accrochées à de fortes pentes, des terres travaillées à la main, des aires de battages avec les chevaux, les ânes qui transportent les bidons de lait, les rizières irriguées par les rios... que d'énergie, de force et de ténacité pour cultiver la pomme de terre, les choux, le maïs, le riz, le café, les fruits... c'est très impressionnant de voir ces familles entières dans les si petites parcelles de terre chacun travaillant à l'une ou l'autre tâche avant de remonter sur le chemin les gros sacs de récolte qui seront ensuite étalés devant les maisons pour sécher.
Toujours hors des sentiers battus, nous rejoignons Leymebamba par une piste éprouvante elle aussi sur laquelle nous rencontrons Daniel de Lens, un français à vélo ! Leymebamba a un musée exceptionnel qui présente des momies venant de la laguna des condors. Que de soins pour les morts conservés dans des housses brodées et acheminées sur des falaises avec des harnais spéciaux. Une partie a été saccagée mais 200 ont pu être conservées. Un bivouac grandiose au dessus de Balsa, triste village sur le rio Manacon. Puis on continue la piste poussièreuse vers Celendin, interminable trajet par des cols à 3500 et 3000 m mais quel beau spectacle ! La route, si on peut l'appeler, ainsi se continue jusqu'à Cajamarca où l'on visite les bains de l'Inca : le chef Athahualpa y campait lors de l'arrivée des espagnols. Eau à 70° ! Nécropole d'Otuzco avec une centaine de niches funéraires creusées dans la roche à quelques kilomètres. Notre chemin nous enmène vers la côte : choc d'un désert arride avec des dunes et du sable à perte de vue. Des sites archéologiques et surtout de beaux musées qui abritent les objets des tombes découvertes avant les pilleurs : les tombes royales de Sipan, celle du sire de Sican, les pyramides de Tucume... Pas de photo dans les plus beaux musées, donc peu de possibilités de vous faire partager la créativité des potiers, le travail de l'or, du cuivre ou de l'argent, les tissus aux motifs si fins, l'organisanisation funéraire des sépultures dans lesquelles le chef est entouré de ses épouses, d'un enfant, d'un dignitaires et ... de deux lamas, sans oublier les ornements et innombrales céramiques. Nous reprenons la route demain pour le sud par la route panaméricaine qui longe la côte jusqu'à Lima. Tout un périple ces derniers 10 jours durant lesquels nous n'avons pas rencontré plus d'une dizaine de touristes dont une femme brésilienne qui voyage seule en camping car, un motard de NY, un français de lens et un couple de suisses Rebecca et Florian en vélo avec une petite remorque pour leur enfant !

Une semaine d'exception aux Galapagos

Du 3 au 10 août, nous avons découvert "les Galapagos". A 1000km de la côte équatorienne en plein Pacifique, les volcans ont produit 13 îles de plus de 10km2, 6 plus petites, 10 ilets et une quarantaine de rochers. Darwin y séjourna 5 semaines en 1837 avant d'écrire sa théorie sur l'évolution des espèces. 20.000 personnes résident sur 2 ou 3 des îles désormais "parc national" et site Unesco. Les conditions de conservation de la flore et de la faune sont un enjeu capital pour le parc qui a du éradiquer des chèvres, des chiens, des porcs,... les rats restent l'espèce la plus nocive pour les iles. L'accès à chaque ile est très encadré : pas de groupe de plus de 16 personnes, des guides professionnels, un nettoyage des chaussures après chaque sortie, le respect des sentiers balisés... moyennant quoi les 100.000 visiteurs annuels peuvent goûter la découverte de ces terres préservées. Nous aurons pu aller dans 7 des îles et notamment sur la côte ouest. Chaque journée a été une occasion d'approcher les animaux tels que : iguanes marins et terrestres, tortues marines ou terrestres, dont les tortues géantes de santa Cruz, sea lion, albatros, lézards, flamants roses, pinguins, frégates en particulier les mâles à jabot rouge vif, les fous aux pattes bleues, les requins, les raies (manta, diamond et mouchetées), éperviers, chouettes, hérons... dans des environnements très variés : bord de mer, mangrove, lagune, champs de lave, forêt, flan de volcan... Il faudrait plus de temps pour vous décrire l'enchantement de ces découvertes... marcher tout près de ces animaux, assister à la danse des albatros, observer les iguanes qui dessalent l'eau de mer, les requins qui sillonnnent le bord de la mangrove ou les tortues qui évoluent en liberté dans les champs ou sous l'eau... apercevoir les baleines vers Fernandina et voir les sea lion ou les pinguins évoluer dans l'eau avec tant d'agilité.. puissent les photos vous donnez un peu l'idée de ces moments intenses !
Côté pratique, nous avons eu la chance de trouver au dernier moment une cabine sur le Béluga : 16 passagers, 7 membres d'équipage et une guide pédagogue et érudite : Monica Plaza. Notre cabine donnait sur la plage arrière et nous avions deux grandes baies vitrées... quel plaisir ! 14 sorties : l'accès aux îles s'effectuait en zodiac : tantôt à sec sur les rochers, tantôt directement sur la plage. Ensuite les sentiers balisés donnaient de nombreuses occasions de découvertes : comment cette plante est elle arrivée jusqu'ici ? d'où viennent ces oiseaux ? comment sont organisés l'élevages des petits, nombreux en cette saison : les parents se répartissent-ils les tâches ? le mâle du groupe surveille les petits lorsque les femelles partent en chasse ? quels sont les prédateurs ?... Monica répondait à tout et de retour sur le Béluga nous pouvions consulter les ouvrages utiles. Sans oublier les moments passés dans l'eau avec le masque : monde "calme" où évoluent les tortues, les requins, les oursins verts, les étoiles colorées, ...
Nous étions les deux seuls francophones au milieu de 12 british et 2 américains... Nous avons "cassé la tire lire" pour cette semaine mais nous ne le regrettons pas... tant qu'à faire, allons y dans les meilleures conditions !
Notre route reprend maintenant avec Pgaz, notre vaillant Toyota qui nous a attendu dans le parking d'un hotel à Quito. Cap sur le Pérou. à bientôt la suite !

L'univers des volcans

L'Equateur compte 10 volcans dépassant les 5000m d'altitude, dont une partie est en activité. Pour s'accoutumer à l'altitude, nous avons choisi d'explorer le parc du Cotopaxi, avec deux dodos au pied du volcan au bord d'une lagune tranquille animée par un troupeau d'une trentaine de chevaux en liberté. Le plaisir de suivre à la jumelle au petit matin les cordées d'alpinistes redescendant du sommet (5900), juste avant que le soleil ne réchauffe trop dangereusement le glacier. On peut accéder au refuge (4800m) et continuer jusqu'au bas du glacier... en mesurant l'effort nécessaire pour poser un pied devant l'autre !!! Mais quelle vue sur ces rochers rouges et noirs couronnés du blanc intense du glacier. Autre must : la "Quilotoa loop", large contournement de 200km de piste qui permet d'accéder à la laguna Quilotoa, un lac de cratère aux eaux sombres. La piste traverse plusieurs villages aux marchés hauts en couleurs : les patates s'achètent par sacs de 40kg, les carottes ont un calibre gros comme le poignet, les cochons sont rôtis entiers et diminuent progressivement au fur et à mesure de la matinée... car on mange au marché ! on peut aussi se régaler d'un chocolat chaud avec un petit pain frais. On peut aussi trouver un des 10 champions de la machine à coudre qui va vous raccourcir un pantalon en plein air. Autre must : le Chimborazo, premier dans sa catégorie avec ses 6310m... nous avons dormi au niveau du premier refuge à 4900m, surprise au petit matin : un tapis blanc de neige autour de Pgaz ! Plus au sud vers Cuenca, deux beaux moments : la découverte d'un site pré-inca, le temple de la lune à Ingapirca (voir photos) et la descente au fond d'un canyon dans un petit train qui avale un dénivelé de 1500m en 45 minutes, candidat au vertige ou spécialiste des normes de sécurité, mieux vaut s'abstenir ! Plus reposante, une halte à rio Verde près de Banos pour admirer des cascades puissantes, faire trempette dans la piscine municipale aux eaux sulfurées et... coup de chance assister au quart d'heure d'éruption matinale du volcan Tunguruha (5016m), de grosses fumées grises. Il a fait évacuer la ville en 1999. Un site signale l'activité des volcans : www.volcano.si.edu.
Cette semaine en haute altitude nous a permis de tester Pgaz après sa pause technique au garage Toyota de Quito et l'accueil d'Alicia qui a su tout nous expliquerdans un parfait français ! Les réglages d'injecteurs, de la "bombe" etc ont bien fonctionné : Pgaz avale les pentes sans tousser et démarre au quart de tour. Nous apprécions toujours autant notre "casa rodante", quel confort soit à l'avant quand on roule, soit à l'arrière lorsque nous faisons étape.
En ce jour du 1er août, fête nationale suisse, changement de perspective : cap sur les îles Galapagos à 1000km de la côte équatorienne. Retour au niveau de la mer, jumelles, maillot de bain pour le snorkeling et chaussures pour suivre les sentiers à la découverte des iguanes, albatros, tortues et autres espèces préservées dans ce milieu si particulier perdu en mer. Nous serons sur le Béluga (16 passagers) durant une semaine... première expérience de vie en mer sur un petit bateau ! Retour prévu à Quito le 10 août, nous espérons pouvoir vous préparer une actualisation toute fraîche avant de reprendre la route avec Pgaz vers le Pérou.

le "milieu du monde"...sur l'équateur !

Sommes arrivés en Equateur par le nord et une ville, Tulcan qui a un cimetière original : les cyprès sont taillés de façon artistique (voir photos). Une halte chez Graham à Ibarra, un australien horticulteur au pied du volcan Ibambarra. Un passage haut en couleur au fameux marché ancestral d'Ottavalo. Nous sommes à Quito maintenant depuis une semaine, dans des conditions d'accueil tout à fait exceptionnelles. Emmanuelle et Michel nous ont ouvert leur porte et offert l'hospitalité juste au moment où ils partaient pour passer leurs vacances en France avec leurs 3 enfants. Nous partageons leur maison avec Pablo qui arrive de Thaïlande et cherche une maison car sa famille arrive bientôt ici. Nous voilà en contact avec des hommes de terrain qui développent des projets auprès des populations agricoles pour Michel et avec la défense civile pour Pablo qui intervient sur le diagnostic et l'action face aux "menaces"... pays de volcans, climat d'altitude, il y a toute une approche des menaces à développer. Nous apprenons beaucoup de choses sur le fonctionnement des ONG en particulier. Cette semaine est aussi liée à Pgaz : l'altitude lui donne de l'asthme (fumées noires, manque de tirage, atonie devant les côtes...). Jacques s'attendait à devoir faire des réglages et adaptations sur notre véhicule. C'est maintenant chose faite après 4 jours de garage et l'appui d'Alicia de Toyota Quito : elle a remis son français en route pour nous informer étape par étape du déroulement des choses. Elle est même revenue samedi matin pour la remise du véhicule alors qu'elle ne travaillait pas ce jour là... on rêve ! et c'est une réalité d'ici ! On retrouve à Quito deux vieux quartiers entourés de zones commerciales en plein essor avec des parcs et des grandes voies de circulation. Les églises, couvents et édifices religieux sont très nombreux et n'ont pas lésiné sur l'or pour décorer les murs : 22 tonnes d'or pour orner la chapelle des jésuites... c'est effectivement étincellant ! A quelques kilomètres de Quito, le site de la mitad del mundo (le milieu du monde) juste sur la ligne de l'équateur. Plusieurs expéditions françaises ont contribué à établir cette ligne depuis 300 ans et le petit musée qui jouxte le monument est fort intéressant... les conditions de voyage décrites relèvent de l'exploit ! les instruments de l'époque semblent bien frêles à côté des dispositifs satellitaires actuels.
Quelques jours dans une maison... voici qui est bien exotique pour nous depuis tant de mois. Le plaisir de l'espace dans une maison amie, le confort d'une machine à laver, d'un four, d'un téléphone, d'internet hight speed mais aussi la présence de Pablo qui nous parle du Chili, nous aide avec nos mises à jour informatiques et l'art de dessiner des cartes... bientôt sur le site !!! Demain nous reprenons la route vers le sud : la boucle de Quilotoa, le Chimborazo... Nous reviendrons à Quito début août : le 3 nous partons pour les îles Galapagos et serons sur un bateau de 16 passagers (le Béluga) pour naviguer d'îles en îles et découvrir la faune et la flore de ces îles si particulières. Nous nous réjouissons de cet autre facette du voyage. Ensuite, mi aout nous reprendrons la route vers le Pérou. Tout va bien et on pense à tous ceux qui commencent leurs vacances avec les "vacances de la construction" au Québec, et aux autres en Europe qui sont "juilletistes" ou "aoutiens" selon ce que leur entreprise laisse de possibilité.

Fin de mois en Colombie sud

Dernières étapes vers la Colombie du sud : nous choissisons de rejoindre le sud en passant par Medellin à l'ouest de Bogota puis vers les thermes de san Vincente où nous rencontrons Gabriel et Marylin qui nous offrent l'hospitalité dans leur Finca près de El Paraiso, villa du poëte Jorge Isaac. Les vielles demeures coloniales en plein champs qui sont reconverties en musée maintenant. La vallée ce Cocora avec ses palmiers cierges (wax palms) tellement hauts poussant jusqu'à 125 ans. Cali où faire connaissance de Julio Mario et Diana, contact donné par Marc et Erlinde rencontrés au Panama. Medellin un dimanche de long week end... pas vraiment séduisant sauf que les statues de Botero, artiste fils du pays nous enchantent autant dans la rue qu'au musée. Tous ses personnages sont gros, voire énormes... et si sympathiques ! Rare de voir un gros Christ ! Cali plus au sud n'offre guère à voir mais que de belles rencontres ! Julio Mario rentrait d'une réunion à Médellin, pas de problème on va te chercher à l'aéroport ! cela nous permettait aussi de profiter d'un espace WiFi, le premier en Colombie depuis un mois mais pas assez puissant pour pouvoir publier les actualisations du site. Cali restera gravé dans notre coeur par les belles rencontre de Julio Mario et Fernando travaillant au WWLF, de Diana architecte urbaniste reconnue dans la restauration des villes anciennes, Monica consacrée à la diffusion des instruments de musique andine colombienne...c'est bon de mieux connaître un peu de la vie de quelques colombiens si accueillants !
Reprendre la route vers la Tierradentro et San Augustin, sites Unesco peu accessibles au demeurant mais fascinants par les photos aperçues : des tombes creusées dans la roche à 6 ou 8 mètres de profondeur dans la Tierradentro, que ne ferait on pas pour des défunts ! et des grosses statues aux visages sévères à San Augustin. Nous choisissons d'y aller par Mocoa : 75 km... mais ce sera 6 heures de route ! une de ces petites route qui grimpe en forêt sans discontinuer, avec ses ravins opaques, ses virages étroits, ses tronçons fragiles... mais cela passe et on y va. L'armée est là, plusieurs contrôles, une escorte sur la partie finale, puis peu à peu fin de la forêt épaisse, changement de vallée et on approche de Pasto : de l'asphalte, quel luxe ! Dernière visite en Colombie, le sanctuaire de Las Lajas construit sur un précipice, c'est un jour de première communion et il faut voir les gamines quasiment en robe de mariée et les garçons pas à l'aise dans leur costume trop grand. On dormira sur le parking du sanctuaire et deux vigiles viendront nous souhaiter une bonne nuit. Juste avant la frontière on s'arrête à Ipialès pour aller consulter nos messages internet. Laissant Pgaz dans un parking gardé, surprise de voir une moto québécoise !!! Hector vient de se marier avec Diana et ils partent tout à l'heure faire un tour en Equateur... plaisir de la rencontre le temps de déjeuner ensemble : le premier québécois depuis 6 mois.

Colombie centrale et Bogota

Notre route vers le sud continue en longeant la frontière venezuelienne. Paysages agricoles, élevage, beaucoup de constructions nouvelles près des villes et des villages... et enfin la fraîcheur des hauts plateaux. Depuis 6 mois il fait chaud mais les 3 derniers mois en amérique centrale ont été éprouvants avec un taux d'humidité élevé et la saison des pluies qui fait tomber des trombes d'eau chaque jour dans l'après midi. Les routes sont plutôt bonnes avec des péages tous les 200km. Le trafic est essentiellement composé de camnions et de bus, tous aussi pressés les uns que les autres alors que le relief exige de la prudence. Dans la même journée on peut passer plusieurs fois de 500m à 2800m : d'immenses montées et de vertigineuses descentes. Parfois il y a 3 voies, oui mais pour évacuer le trafic de la descente tellement les gens conduisent comme des fous ! Au sol des étoiles peintes en jaune et noir signalent les morts de la route. En Equateur ce sont des coeurs bleus qui rappellent ces souvenirs. Chaque village a sa grosse église peinte en jaune, rose, blanc ou bleu, sa place centrale avec le monument et quelques arbres ou les paniers du basket ball. Les jours de marché il faut contourner la place car tout est occupé par des vendeurs, des camions, des bus, des motocyclette... la vie quoi ! Des villages mais aussi de superbes paysages. On traverse le splendide canyon de Chicamocha, vue vertigineuse sur le rio du même nom, un must. Puis on se rapproche d'une zone riche en hauts lieux historiques : Tunja avec ses vielles demeures du sieur Rendon ou Vargas aux plafonds décorés d'élephants et ses nombreuses églises (chaque ordre religieux construisait sa propre église, son école et son hospice), Valle de Leyva avec son immense plaza principale qui ne s'est jamais appelée plaza Bolivar comme dans toutes les autres villes et son restaurant français qui s'appelle "chez REMY", malheureusement ce lundi il était fermé, Guante et ses ruelles pavées, Barrichara et Barrichamanga à ne pas confondre sur les cartes, San Gil, haut lieu du rafting, Zipaquatera avec sa cathédrale de sel : oui, une cathédrale pouvant accueillir 8000 personnes creusée dans une mine de sel, le chemin de croix jalonne la descente vers le gigantesque édifice. Cela grouillait d'écoliers venus en sortie d'avant les vacances. Mais nous avions entendu parler d'une autre mine de sel encore en exploitation... avec un peu de persévérance, nous voici arrivés à Nemocon, petit village à flan de montagne. Et là une toute autre visite : descente dans la mine par un long couloir étayé de rondins de bois et on longe une succession de canaux d'eau salée... jeux de lumière fabuleux jusqu'à la cascade de sel figée dans sa blancheur intacte et le coeur couleur de feu découpé dans un bloc de sel à hauteur d'homme... l'envie d'y puiser l'énergie de la terre ! Le couvent Ecce Homo au milieu de nulle part, cloître serein et bien entretenu à un jet de pierre du fameux "el fossil", retrouvé sous terre il y a une quinzaine d'année. El infiernito : une rangée de cylindres de pierre d'un mètre de haut plantées en ligne que les indiens muiscas observaient pour détecter les équinoxes, journée sans ombre au sol... ces quelques exemples pour donner un aperçu de ce que l'on peut découvrir au nord de Bogota. Traces indiennes, traces coloniales mêlées dans l'espace et le temps. Bogota, 2800m d'altitude, vaste plateau au pied de Monserrate (3160m). On ne peut pas voir les contours de cette méga cité, par contre on distingue le tracé du Transmillenium, ce réseau de bus à grande vitesse qui sillonnent la ville sans être soumis au trafic local (pont aériens, carrefours spéciaux, passerelles d'accès aux stations, voies exclusives...), c'est franchement impressionnant et efficace... et le choix a été fait "sans musique"... tellement rare ici ! Bogota, ce sont plusieurs "centres" : historique, affaire, marchés, transports... il y a du monde partout, on retrouve les petits boulots des cités (cireurs de chaussures, vendeurs de toutes les bricoles imaginables, mendiants, vendeurs de minutes telephoniques... et les "gamins de bogota" ? Il y a toujours les enfants des rues, collés aux petits resto en atendant une miette, demandant une cigarette ou de la monnaie, nettoyant ici les parebrises ou jonglant avec des balles au feu rouge... Nous aurons la grande chance de visiter Bogota avec Heinrich et Heinsi, des colombiens rencontrés au petit matin à la périphérie alors que nous cherchions un endroit pour stationner Pgaz et aller en ville avec le fameux Transmillenium. Heinrich observait mes tentatives de discussion sur le parvis d'un motel assez peu concilliant. "Puis je vous aider ? " que oui !!! Et nous voilà partis pour sa résidence à quelques km de là. En Colombie les appartements quelque soit le standing (et il y a 6 niveaux de standing) sont construits en résidence fermée et gardée 24h sur 24h. La gérante a accepté que nous stationnions Pgaz devant le poste de garde à l'extérieur. Parfait, on prennait une bonne douche chez Heinrich et on a dormi sur place ces 3 soirs. Bogota, la place Bolivar et les manifestants qui repliaient les banderolles devant le capitol national au lendemain de la mort des 11 députés, c'était le 18 juin. Ces députés étaient retenus en otage depuis 2002. Où se renseigner sur les circonstances pas claires de leur mort ? c'est parfois plus difficile sur place d'avoir de l'information ! Le fameux musée de l'or : 3 étages de parrures, statues, bijoux, pots, objets rituels en or... les conquistadores ont fondu des tonnes de ces objets mais il en reste de superbes exemples préservés dans des tombes... lorsque les indiens voulaient égarer des espagnols, ils leur signalaient une certaine mine d'or un peu plus loin dans la jungle...Les nombreuses églises en bois doré décorées sur tous les murs, surabondance de rouge et or. Et la vie quotidienne des gens qui courent dans tous les sens, téléphonent en mangeant, des taxis qui ne s'arrêtent pas au feu rouge, les femmes qui vendent les fourmis grillées ou des tamales (riz et légumes cuits dans une feuille de bananier, c'est pratique, pas besoin d'assiette...). Un peu plus loin on peut "s'enfoncer" dans un marché. les étals sont si rapprochés qu'il faut swinguer entre les corbeilles, les tables, les monceaux de marchandises stockés et éviter les porteurs voutés sous leurs chargements. Tout un monde ici aussi, avec des yeux qui vous observent de partout : assis derrière le comptoir, debout devant la boutique, à côté d'une pile à défaire... 3 journées dans la capitale et on avait hâte de retrouver "la route" vers le sud !

Premiers jours en Colombie nord

Le 13 juin 2007, nous voici en Colombie, pas prévu au programme, mais les rencontres de voyageurs venus du sud sont tellement concrètes et positives que nous décidons d'aller découvrir ce pays déclaré "dangereux" pour le trafic de drogue et les activités de la guerilla mais aussi des milices démilitarisées. Pas de route depuis Panama, donc nous partageons un container avec un wolkswagen canadien entre Colon et Cartagena : un trajet court, 24h de bateau mais un jour avant et une pleine journée après pour récupérer le véhicule. 12 étapes de démarches, pas au même endroit, parfois auprès de la même personne à nouveau avec un tampon de plus... merci à Manfred, vieux routier du port de Cartagena pour le coup de pouce en début de marathon et merci à Claudia pour avoir trouvé quelqu'un à 16h le vendredi pour signer un ultime certificat... à 19h30, épuisés nous hélons un taxi, nous allons le suivre pour nous conduire (il fait totalement nuit dès 18h) au Bellavista Hotel qui a un parking fermé. On passera encore trois jours là bas, car il nous faut l'assurance obligatoire et c'est samedi, avec un lundi férié !!! Du temps libre pour échanger avec 3 autres couples de voyageurs européens venus du sud qui attendent mardi, eux pour embarquer vers Colon ! Intenses échanges d'informations les cartes étalées sur la table, et voici des coordonnées GPS, et voici des zones de routes superbes ou pas faciles, et voici des conseils de rencontres avec les gens, des jours de marché, des lieux où trouver des facilités (lavage, internet...). Cela fait du bien de rencontrer d'autres "solitaires", de parler sa langue avec Paul et Brigitta de Suisse, ou l'anglais avec Erik et Martina de Hollande. Cartagena est une superbe ville au passé colonial, colorée, vivante et animée. Nous rencontrerons aussi Diego qui travaille au World Wild Life Fund et sa femme Mona. Le plaisir d'aller en pirogue observer les oiseaux au petit matin (aigles pêcheurs, ibis, canards...). La détente des promenades en ville après les grosses capitales de Panama ou de San José au Costa Rica qui sont surpeuplées et stressantes. Nous avions hâte ensuite de reprendre la route. Cap vers le nord : Santa Martha autre destination très réputée en Colombie, avec le parc de Tayrona et surtout le village pêcheur de Taganga. On se sentirait en Grèce ou dans les Calanques ! Un peu de plongée sous marine : coraux et poissons très colorés, on ne sait pas quand sera la prochaine plongée car on quitte désormais la mer des Caraïbes. Route vers le nord pour observer les flamants roses à Perdico avec Léonardo qui tire sa barque dans une vase collante... ne pas trébucher et s'approcher silencieusement des oiseaux bicolore rose et noir lorsque les ailes se déploient. Le soir nous "tombons" chez Zaida. Elle mène sa communauté wayu d'une quarantaine de personnes avec autorité. La famille entière visitera notre casa et on dansera ensemble autour du feu nocturne. Les journées suivantes seront consacrées à la "descente" vers la Colombie centrale et Bogota. Pas de sentiment d'insécurité, les gens parlent spontanément de la sécurité et du programme du président Uribe qui a multiplié les actions de sécurisation routière. La solde des soldats a été doublée pour réduire les tentations de corruption. De multiples barrages militaires, environ tous les 30 à 40km et déploiement de soldats sur les grandes et plus petites routes. Toujours courtois, les militaires sont plutôt curieux de notre véhicule que soupçonneux ou chipotant sur les papiers. Nous appliquons nos règles de voyage : rouler de jour, s'arrêter assez tôt et avoir le temps de trouver un lieu sécure pour dormir, en dernier ressort se rabattre sur une station essence, écouter notre feeling !
Ce qui nous surprend dans ces premiers jours en Colombie, c'est l'accueil rencontré : des gens chaleureux, aidant, disponibles, ouverts et tellement motivés pour donner une nouvelle image de leur pays autre que celle de la drogue et de la guerilla. On se sent bien et on a envie de vous dire : venez découvrir la Colombie ! Lire la suite...