Sommaire et rencontres

Sommaire du blog Northern Territory. Immense territoire descendant des terres d'Arnhem jusqu'au centre de l'Australie, dans cette vaste région désertique avec le fameux rocher d'Uluru/Ayers Rock. SOMMAIRE :
00-Darwin et Litchfield, 01-François Giner, frère de peau des Aborigènes, une de ces rencontres qui vous marque profondément, 02-Katherine, Mataranka, entrée en NT, 03-Kakadu, un Parc National en terre d'Arnhem,
Les rencontres de Juillet et Août. En canoë, dans les gorges de Katherine, la famille Barral de Chambéry ! Dominique a accompagné la jeune Emilou, collégienne, venue passer deux mois à Brisbane où Clémence, la grande soeur termine ses études d'ingénieur. Il manque Papa et Marina… ils arrivent tout bientôt. On aura beaucoup de plaisir à vous revoir à Chambéry et connaître la "partie manquante".
familleBarraKatherine
famille Barra
Nous cherchions un site tranquille pour la nuit dans le Parc national de Kakadu, au camping Merl, nous choisissons la direction "espace sans générateurs", histoire d'être au calme. On se pose et… voici, en face, un véhicule stationné, immatriculé 69. Ça alors, c'est la première fois que nous croisons un véhicule français en Australie, et c'est un 69 !!! Nous faisons la connaissance de Chantal et de Georges. Nous les reverrons à Darwin car ils préparent le "shipping" de leur véhicule vers Singapour !
chantalGeorgesDarwin2
ChantalGeogesDarwin1
Chantal et Georges sont aussi membres de CCRSM. Les Hommes du voyage et les vaillantes montures !
cahntalGeorgesDarwin4
Autre surprise au camping de Lichfield : soudain une voix joyeuse… Christine vient nous saluer. Martin, Christine, Jules et Eliott sont dans un tour du monde d'une grande année. Leur Landrover ne les accompagne pas pour l'étape de la découverte de l'Australie, mais on le sent bien présent. Il s'agit de "Majoline". Jules viendra nous le dessiner dans le livre d'or. Un moment plus tard une autre famille française, de Nantes, arrive : Sandrine, Laurent et Clément. Sympathiques moments ensemble. Nous les reverrons à Darwin.
majoline1
Photos de famille… les hommes, les femmes, l'ensemble et un dernier picnic !
majoline2
majoline3
majoline9
En fin d'après midi ils s'envolent pour Bali. Laurent Sandrine et Clément y partent aussi peu après.
majoline6
majoline7
Rencontres australiennes, à Mataranka, beaucoup de plaisir à discuter avec Al et Maggie, pour la première fois nous pouvons parler des Aborigènes de façon plus personnelle. Enfin.
almaggiemataranka2
AlMaggieMataranka
Camping à Katherine, un fumet délicieux nous chatouille les naseaux, notre voisine cuisine ! Nous la complimentons sur le menu du soir… elle revient peu après avec une portion de sa casserole ! Janet et Bruce s'en vont le lendemain. Prêts au départ, la remorque est bien empaquetée et le chien a reçu sa douche.
bruceJanetKatherine
bruceJanetKatherine2
Au milieu de nulle part, au fameux Pilier Chambers, en plein désert de Simpson, voici deux couple sympathiques qui viennent admirer ce promontoire en forme de pouce, ou de molaire dressé seul au monde ! Bons échanges et petite photo de famille avant de se séparer : nous allons vers la Old Ghan Track, ils en viennent !
BarbTrevor:JillBrian:Pillar
Début août, autre rencontre sympathique à N'Dhala, Jenny et Russ, des amoureux du voyage, bien équipés avec leur cellule "Activ Camper" montée sur un Toyota Hillux. Nous pensons aux amis ornithologues actuellement au Brésil qui sont tellement déçus de leur nouvelle cellule (non recommandable !), certes bien compacte mais pleine de défauts de fabrication… On les verrait bien dans une "Active Camper" australienne. Un peu trop gros comme paquet pour un envoi par la Poste. Mais le coeur y est, chers Claude et Marie Jo. On vous adresse ces quelques photos.
jennyRuss4
Une cellule Active Camper, qu'en pensez vous chers amis ornithologues, Claude et Marie Jo ???
JennyRussN'Dhala
jennyRuss2
jennyRuss3

03-Darwin et Lichfield

darwin30
Je pensais que Darwin était une "capitale aborigène", pas du tout… Darwin a été marquée par deux phénomènes violents : la dernière guerre mondiale avec la menace japonaise jugulée à temps et le cyclone dévastateur de décembre 1974 qui a anéanti la ville et fait 80 morts. La ville est donc moderne, les bâtiments sont parfois très colorés.
darwin15
darwin10
darwin24
darwin13
darwin17
darwin18
darwin19darwin20
Le Sexy Land est ouvert, moins coloré que les tags avoisinants.
darwin22
Il reste des constructions des années 30 signées de l'architecte Burnett, chargé par le Gouvernement de bâtir des maisons adaptées au climat du tropique nord australien. Panneaux à clairevoie, cloisons sur 3/4 de la hauteur, volets orientables…
burnett1
burnett4
burnett2
burnett3
Souvenirs militaires : blockhaus construits face à la mer. Un filet traversait la baie pour dissuader les sous marins ennemis. Plusieurs pistes d'atterrissages sont encore visibles sur les routes d'accès à la ville. Ceci n'est pas une chapelle Le Corbusier !
darwin16
Un superbe musée donnant un aperçu des cultures aborigènes et de l'environnement naturel. Les Aborigènes… sont … au Musée ! Vie locale ? Le marché de Mindil beach où l'artisanat asiatique domine les étals, un concert de didgeridoo donné par un artiste blond aux yeux bleus accompagné d'un jazz man très british lui aussi !
didgeri1
didger2didger4
didger6
Des régates ludiques : imaginez une course de bateaux construits avec des canettes de bière, un sacré défi ! Mais la course se réduit à une monstre bagarre d'embarcation à embarcation… Je sélectionne plusieurs photos car c'est le seul moment où j'ai vu autant d'Australiens d'un coup. Dans le journal, le lendemain…
canregate13
canregat9canregate6canregate1
canrerate10
canregate2
canregate4
canregate5
canregat7
Les loisirs à l'australienne semblent bien arrosés, bruts de décoffrage et entre soi. C'est ainsi dans ce coin de pays. Pgaz avait débarqué à Darwin l'an passé un 23 aout, à un mois près, cela fera une année de séjour australien.On re-quitte Darwin sans regret, de superbes parcs, des km de pistes cyclables, quelques arbres vénérables comme le vieux boab au centre ville, avec des fleurs au parfum délicat.
darwin11
darwin40
darwin43
darwin41
Ou sont les gens ??? Chacun circule en voiture, donc peu de rencontres. On "croque" les enfants sous les jets d'eau, une sortie de messe à l'Église Grecque Orthodoxe (Darwin compte une forte communauté grecque) et quelques rares piétons.
darwin14
darwin38
darwin36
darwin32
darwin34
Darwin ce sera la succession des démarches de renouvellement du visa de Jacques. Pour une extension d'un mois, il lui faut refaire tout le parcours requis pour un visa d'un an. Les affaires marchent bien pour l'Administration, le médecin ne comprenait pas pourquoi il devait examiner Jacques !!! Lui non plus d'ailleurs. Mais, c'est ainsi !


Belle évasion au Parc National de Lichfield. Termitières géantes, plus de 5 mètres vieilles de 80 ans et des occasions de baignades dans diverses chutes d'eau. Pgaz (2,55m) s'incline devant les 5 mètres à la toison !
litch1
litch2
Un quasi-cimetière militaire, les termites magnétiques de Litchfield.
litch3
Pont naturel suspendu au dessus à la chute Tolmer. Plus fournie, Wangui Falls.
litch6
litch4

04-François Giner, frère de peau des Aborigènes


Françoisginer2
François Giner, Français de son état mais quasiment frère de peau de Gorges (Balang), Maggie, David Blanasi, le plus célèbre des joueurs de molo, Billy, Don, Philip et les autres membres de la communauté des Dalabons dont il parle la langue et a partagé, manifestement, bien plus que tout autre "Blanc" à leur contact. François est venu un peu par hasard en Terre d'Arnhem il y a 25 ans… il y resté d'une façon aussi originale qu'engagée. Après quelques années, la communauté Dalabon, et Georges (Balang) en particulier, lui ont témoigné une immense confiance en lui offrant la possibilité de faire venir des étrangers sur une zone délimitée de leur territoire, à Bodeidei vers Weemol. C'est ainsi qu'à partir de 1992, "le camp de Bodeidei" a accueilli chaque année des touristes motivés pour une rencontre avec les Aborigénes sur des bases résolument plus simples, directs et personnelles qu'un tour opérateur. Un livre de François Giner, En terre Aborigène : rencontre avec un monde ancien (1) et sa version anglaise Heart of Arnhem Land, a memoir, (2) permet de percevoir la richesse de cette aventure humaine exceptionnelle. Le Guide Lonely Planet n'en n'a jamais fait état, le parti pris était sans doute trop engagé ?
Comment avons nous rencontré François Giner ? Il y a un an, nous entrions en Australie avec trois livres : le guide Lonely Planet (évidement… il est né ici), Australie : histoire, société, culture de Maïa Ponsonnet avec Pierre Grundmann (3) et le livre de François Giner (1). Pourquoi ce livre ? Les Claventure, une famille française rencontrée à Ventiane, un an plus tôt, nous en avait parlé et nous avions envie de creuser un peu ce qui concernait les Aborigènes. Tous ces livres ont été trouvés à la Librairie Raconte moi la Terre à Lyon, voir adresse en post scriptum. Un si beau lieu d'évasion avec un accueil bien présent ! J'avais aussi en référence la lecture du livre collectif dirigé par Jean Claude Fritz, La nouvelle question indigène : peuples autochtones et ordre mondial (4). Cette lecture d'avant départ, en 2006, m'avait à plusieurs reprises durant le voyage apporté des repères sur des situations tellement complexes de relation à la terre en particulier concernant les Indiens Mapuche et les Indiens du Brésil entre autres. Ce livre donne des clés de lecture loin des raccourcis habituels sur la relation colonisateurs/colonisés. C'est un cadeau lorsque les Universitaires rendent accessible le fruit de tant d'années de recherches et d'expériences personnelles ! Merci !

Je mentionnais, il y a dix mois, dans le blog de Broome (Australie Ouest) que je souhaitais en apprendre plus sur les Aborigènes mais que je constatais que les contacts directs ne s'établissaient pas. J'avais alors décidé d'interroger les Australiens rencontrés, chaque fois que possible, pour savoir ce qu'ils connaissaient des Aborigènes… La cueillette fut décevante et donne le frisson : "je n'ai pas entendu parler des Aborigènes avant que j'aie 30 ans", "il n'y en avait pas chez nous", "oh, ces communautés d'alcooliques qui vivent sur les fonds publiques ?", etc. Une seule fois, à Mataranka, un couple de retraités, Al et Maggie, nous a exprimé "avoir honte de la situation des Aborigènes". Approchant de la Terre d'Arnhem, nous décidons d'aller au Camp de Bodeidei et prenons contact avec François. Surprise de taille : nous verrons François mais pas le Camp.
François vient de se faire éjecter du territoire de Bodeidei, il doit démonter le camp pour la fin du mois. L'an passé, comme d'accoutumée, avant le début de la saison humide, les projets d'accueil étaient acceptés et le calendrier établi d'un commun accord. Le second livre, publié en anglais (2) était sorti au mois de Mars 2011. En Juillet, Georges décédait. Elément libératoire pour déclencher des règlements de compte ? Le pilier du projet n'étant plus présent, les stratégies mercantiles se sont données à plein et le Council vient de lui signifier la fin du Camp. Vive déception de ne pas aller au Camp, vive émotion de rencontrer François de passage à Darwin, ce 8 juillet 2012. Le lendemain il s'envolait pour Dilli au Timor Leste répondre à une demande de conseil sur… l'implantation d'un "camp" du type de Bodeidei au Timor ! L'avenir de François ? Il va rebondir aux Philippines. A suivre !
Revenons aux Aborigènes, la cellule familiale n'est plus porteuse des valeurs, des pratiques et de la culture. Plus de transmission, plus de respect des Anciens, l'argent facile, la manipulation acceptée, recherchée… Le système juridique donnant le statut d'Australien aux populations des Territoires du Nord les condamnent, de fait, à l'inactivité et permet "d'acheter" des voix dans les structures dites de "décision". La dernière vague de jeunes qui étaient partis en initiation dans le bush en 2008 et 2009 pratiquent, certes encore les danses rituelles mais succombent à l'alcool dans les rues de Darwin. Terrible destinée.
francoisginer5
(1) François GINER, En terre aborigène, rencontre avec un monde ancien. Editions Albin Michel, Collection Lattitudes, 2007.
(2) François GINER, Heart of Arnhem, A memoir. Edition anglaise publiée par Longueville Medias. 2011.
(3) Maïa Ponsonnet avec Pierre Grundman, Australie, histoire, société, culture. Editions La Découverte 2008, Les guides de l'état du monde.
(4) Jean Claude FRITZ et autres auteurs (sous la direction de JC Fritz) La nouvelle question indigène : peuples autochtones et ordre mondial. Editions L'Harmattan 2006.
PS - La librairie Raconte moi la Terre est située 13 rue du Plat à Lyon, entre la place Bellecour et la Saône.
PS - Le CREDESPO (Centre de recherches et d'études en droit et sciences politiques) à Dijon produit de nombreuses recherches sur des thématiques nationales et internationales, éclairage utile à certains sujets complexes. La liste des ouvrages publiés est impressionnante.
Allez, on succombe à une petite photo de famille, merci François de cette belle rencontre et bon vent !
francoisginer3francoisginer4

05-Katherine, Mataranka, entrée en NT

WarningAbo
La frontière entre le Quensland et les Territoires du Nord se dessine sur la carte après Heel's Gate, la porte du diable dont j'ai parlé dans Australie Est : Ça va la Savane ? Ce qui change, à première vue, est la fréquence des panneaux d'interdiction d'alcool et de prostitution ainsi que la mention "dry area", ce qui signifie que cet emplacement est "sec", sans alcool. Les communautés aborigènes ont des territoires privés à accès réservé. Certaines routes nécéssitent un permis attribué ou non par les autorités du Land. Nous ne sommes pas habitués à ce type d'organisation. Avantages/inconvénients ? Pour le passant que nous sommes, c'est une occasion de rencontres en moins. Dommage. C'est ainsi dans ce coin de pays.





La première grande ville traversée est Katherine. Un Centre d'Information efficace, c'est ici que nous apprenons que le camp de Bodeidei n'est plus accessible (voir première section François Giner). Quelques explications sur les deux techniques de peinture : le trait simple "à la Picasso" et le dessin "anatomique".
kathe1
kathe2
kathe3
Balades autour de Katherine vers le Parc de Nitmiluk et ses belles gorges, vers les sources chaudes de Mataranka, etc. Canoë au petit matin, le soleil ne chauffe pas encore le dos. Nous observons les côtés de la rivière : des traces de crocodile sur une petite plage, plus loin il y a un piège à crocodile. Peu après deux oiseaux aquatiques, nous avançons silencieusement, l'oiseau ne nous quitte pas des yeux, la distance se réduit, il ne bouge pas pour notre plus grand plaisir…
kathgorg1
kathgorg25
kathgorg5
kathgorg4
kathgorg20
kathgorg7
kathgorg
Les Gorges de Katherine se remontent en plusieurs sections. Lorsque le dénivelé est trop accentué ou escarpé, on laisse son canoë. On marche quelques centaines de mètres et on prend un nouveau canoë pour le trajet suivant rendant le "portage" inutile. Bien agréable ! La gorge se resserre, un mur se reflète dans l'eau, nous passons devant la petite crique où nous étions venus à pied la veille.
kathgorg9
kathgorg8
kathgorg15
kathgor19
Silence ambiant, le clapotis de l'eau au contact des rochers, les arbres qui grandissent entre les failles des falaises, voir, écouter, sentir, goûter le plaisir de l'instant, au petit matin, avant de croiser d'autres canoës et de repasser devant cette impressionnante muraille qui surplombe la rivière.
kathgorg17
kathgorg16kathgorg14
kathgorg10
Balade dans le Parc de Nitmiluk, sentier bien balisé, une flore intéressante mais au bout du bout…
point de vue, un fouillis d'arbres confisque la vue sur la gorge. Dommage, demain en canoë nous aurons la vue !
Balade sur le sentier des Papillons (Butterflies Track), des fleurs à défaut de papillons, c'est l'hiver ici.
kathbutter8
Sur la gauche, les pandanus, on reconnait aussi le tronc blanc de l'eucalyptus Ghost Gum (le fantôme). On apprécie la verdure rafraichissante de ces graminées toniques. Les termites ont choisi la formule paresseuse en progressant le long d'un tronc.
kathbutter4
kathbutter6
Le Kapok est de la partie, j'aime tout particulièrement cette fleur jaune qui vient en hiver et que nous voyons au dessus du tropique du Capricorne depuis 3 mois. Il y a aussi ces fleurs surgies à même le tronc ou cette sorte de volubilis qui pointe son pistil vers le sol. Une grappe rouge étonnante : grevilera dryandri.
kathbutter10
kathbutter5
kathbutter9
kathbutter7
kathbutter1
Point de vue final de la balade : je vous laisse apprécier l'amplitude du paysage.
kathbutter2
Sur la route d'Edith Falls (les chutes Edith), d'énormes rochers tiennent dans un équilibre éprouvé ! Les chutes Edith tombent en plusieurs paliers, la balade dans les hauteurs offre quelques beaux points de vue avant de profiter de cette eau fraîche et cristalline. Pas de crocodiles ici.
edith16
edith10
edith1
edith3
edith7
edith9
Au niveau inférieur, un sentier contourne le plan d'eau. Un endroit bien agréable.
edith13
Nous faisons étape à Katherine dans un superbe endroit de campement : Spring Vale Homestead. Une ancienne station d'élevage de moutons dont quelques bâtiments de 1885 sont encore en bon état.
katCamp1
kathcamp2
kathcamp6
kathcamp4
kathcamp9
Pause relaxante à Mataranka, près des sources d'eau chaude. Pas de choc thermique en entrant dans l'eau, on se laisse glisser dans le courant entre les bordures de feuillages, on passe sous d'immenses toiles d'araignées en notant qu'elles ont parfois, en leur centre un chapelet de "poids". Est-ce pour stabiliser la toile ? Est-ce la récolte du jour ? Il me faudra creuser la question ! Et comment traversent elles la rivière ?
katharaignee6katharaignee2
katharaignée1

06-Simpson désert

On peut traverser l'Australie de différentes façons : du nord au sud, de l'est à l'ouest avec de multiples options transversales. Le choix dépend du temps disponible, de l'état routier espéré (asphalte, route, piste, tôle ondulée ou planche à laver…) ainsi que des "choses à voir". Pour éviter la SH (Stuart Highway) qui traverse le pays du Nord au Sud, nous avons jonglé avec différentes pistes alternatives intéressantes dont : la Binns Track, la Simpson Desert Track et la Old Ghan Track. Première découverte de la Binns Track au nord de Davenport Parc. C'est parti sur la terre rouge pour 200 km !
binns00
binns1
binns2
Soudain un relief original, dans la Grande Sabana du sud Vénézuéla, cela s'appelait des "tepuis", le plateau supérieur avait parfois développé une flore spécifique à cet endroit. Nous ne sommes pas allés voir au sommet de ce monticule là. Le paysage varie aussi avec la couleur de la terre ou la présence d'arbres ou de ces buissons dont les branches se réunissent en hauteur, un peu comme deux mains jointes.
binns4
binns3
binns5
binns10
binns12
Un "intrus", un nouvel arbre dans le paysage, feuillage en aiguilles, tronc à l'écorce profonde… est le "cork tree", le liège ?
binns14
binns13
Lieu de ravitaillement perdu "au milieu de nulle part" : essence et magasin général, on peut acheter une machine à laver si besoin. Ces magasins desservent un large territoire de communautés aborigènes et de fermes aux alentours. Nous n'en avons pas vu un seul tenu par des Aborigènes, mais notre statistique est tout à fait dérisoire !
binns6
binns11
binns9
La piste continue, l'horizon s'ouvre sur quelques reliefs, nous approchons de Davenport…
binns15
binns16
Tous les 15 ou 20 km, une épave jalonne le trajet. Ce véhicule bleu abandonné va rester ici jusqu'à ce que la niveleuse passe. Elle le projettera sur le bas côté où il deviendra une épave rouillée par le temps. C'est ainsi.
binns7
binns18
Bivouac à l'ancienne station de Police, une vingtaine de km plus sportifs, ensuite calme absolu .
binns8
Nous venons troubler la quiétude de quelques oiseaux. Un couple surprise viendra nous étonner en fin d'après midi…
ici, si loin de la mer, nous ne pensions pas voir deux… ???
binns22
binns24
binns23
binns43
binns37
Le ballet incessant entre la rive et les eucalyptus, plus tard, l'heure du bain… plongée et séchage au soleil
binns34
binns32
binns35
Sur le rocher, les "gros modèles" viennent parader.
binns26
binns44
binns45
Les plus bruyants, les kokatoos blancs jacassent dans les branches.
binns27
binns28
Les besogneux arpentent le bord de l'eau
binns25
binns30
binns29
Fin d'après midi, avant les moutons dans le ciel, un couple nous surprend : des pélicans ici !!!
binns41
binns40
binns46



07-Uluru et Alice Springs

08-Kakadu, haut lieu aborigène

Le Parc National de Kakadu occupe une large partie de la Terre d'Arnhem, à 200 km de Darwin. Avec Uluru, en plein désert central australien, 2000 km plus bas, il représente un haut lieu de la culture aborigène accessible aux étrangers. C'est le pays des Bininj/Mungguy. Le Warradjan Cultural Center donne une information structurée et intéressante sur la culture, les pratiques, le fameux "rêve" ( the dream). Ce rêve qui décrit le rôle des animaux comme le serpent dans la construction du monde vu portée par la tradition aborigène. Bonne entrée en matière avant d'aller explorer les deux sites majeurs de Nourlangie et de Ubirr, à l'extrémité nord du parc. Carte du site d'Unir.
ubir0
La grotte principale… vue de "loin", difficile de distinguer quoique ce soit, approchons.
ubir2grandegrotte
Sur des rochers, des peintures représentent des divinités, des mimis (des esprits), des silhouettes de danseurs ou de chasseurs mais aussi un blanc, un autre homme fumant la pipe. Difficile de tout déchiffrer. La notion de "sacré" n'a pas de caractère intangible pour les Aborigènes, c'est ainsi que des peintures plus récentes ont recouvert certaines plus anciennes.
ubir8
ubir5ubir7mains
ubir12homme2012-07-05-10 23 54 P1070068
ubir13hommeblanc
ubir14lapipe
En bas, le serpent, animal central du récit aborigène.
ubir21
ubir1serpent
Les animaux représentés sont essentiellement des poissons, les quatre poissons les plus courants : le baramundi, le mulet, le poisson-chat et le longton.
ubir6baramundi
ubir18catfish?
ubir10poisson
Des tortues, kangourous, oiseaux complètent le paysage ocre, rouge, noir et blanc, couleurs des pigments locaux issus des graines, roches et plantes du coin. Galerie d'art… nous sommes bien loin des tableaux aborigènes constitués de pointillés !
ubir15tortue
Le kangourou bien en chair saute déjà avec une bonne détente.
ubir9kangourou
Ce serait le tigre de Tasmanie, un animal disparu depuis 1934.
ubir16tigreTassmanie
Des lézards tête bêche ? Un oiseau du style ému ou autruche ?
ubir11
ubir4oiseau
Vue du site depuis le sommet de la falaise : un plat pays aux alentours… beaux couchers de soleil garantis.
ubir22
ubir20
Durant la journée, des rangers expliquent les lieux ou les légendes. Ici le récit du crocodile et de la naissance des fleuves à Kakadu. Jeter une pierre dans l'eau et ne pas s'approcher du crocodile.
ubir19ranger
Ailleurs, ce sont les femmes qui vous initient au travail du rafia ou de la peinture. Je ne résiste pas au plaisir de côtoyer Jessy et de faire un bracelet en fibres de pandanus, sous ses conseils attentifs.
jessy1
jessy7
jessy2
jessy3
Le pandanus, sorte de palmier, très répandu dans les Territoires du Nord.
pandanusKakadu
pandanus2
Second site majeur de Kakadu, Nourlangie offre plusieurs peintures aborigènes dont le fameux "homme écartelé". Bestiaire dans le désordre avant une série de "mimis", les esprits dédiés à une cause particulière et quelques vues d'ensemble du site. Pas facile de distinguer les thématiques. Le plan du site, l'environnement puis quelques gros plans et une surprise.
nourl1
nourl01
nourl0
nourl17
nourl14nourl10
nourl12
nourl2
nourl5
nourl4
nourl3
nourl9
Vue du site de Nourlangie, pays plat aux alentours…
nourl20
Surprise finale, les kapoks sont en fleurs, ces arbres bravant l'hiver et offrant leurs fleurs jaunes sans aucune feuilles sur les branches : voici le gros fruit du kapok, une sorte d'avocat vert vif. Un plaisir aussi vif de le contempler pour la première et unique fois du séjour. Ce n'est peut être que le début de leur saison de maturité ?
kapokfruit3
kapokfruit5
kapokfruit1
Kakadu, ce sont aussi des chutes d'eau, des rivières, des grottes, des sentiers de randonnée. Ici JimJim Falls, la piste s'enfonce dans une gorge durant 55 km. Alternance de sable, de trajets encaissés et de slaloms entre les maigres arbres jusqu'à un bivouac superbe. Une heure de marche pour atteindre le pied des chutes.
jimjim0
jimjim5
jimjim1
jimjim4
Entre les branches, un Kakatoo blanc à crête jaune. Leur chant fracasse les oreilles !
KakatoobalncCrêteJaune
Arrivée au pied des chutes, deux cascades tombent dans un grand trou d'eau… glacial.
jimjim7:3jimjim7:7
jimjim2
Nous profiterons d'une sortie matinale en bateau sur la Yellow Water sur la east alligator river à la recherche des oiseaux et des crocodiles. 6h30, départ, il fait noir, le soleil ne va pas tarder. Les photos suivantes sont laissées dans leur ordre d'apparition, histoire de vous donner une idée de la progression de la lumière et des découvertes. Il faudra attendre la chaleur du soleil pour apercevoir les crocodiles, ceux qui sont dangereux, avec leur grand museau pointu et leurs crocs apparents. Plusieurs rapaces au petit matin, coup de coeur pour un rouquin ébouriffé, atavisme familial ? Le rouquin concerné se reconnaitra !
yelriver1
yelriv2
yelriv10
yelriv8
yelriv39
yelriv37
Du côté des oiseaux aquatiques, hauts perchés ou au raz de l'eau, blancs ou bicolores…
yelriv3
yelriv6
yelriv13
yelriv14
yelriv15
yelriv16
yelriv12
yelriv20
yelriv11
yelriv17
yelriv18
Serrés les uns contre les autres dans le premier rayon de soleil, les canards de l'année. Pause florale.
yelriv21
yelriv25
yelriv23
yelriv24
La lumière augmente, elle permet d'apercevoir un kookabarra multicolore dans le feuillage, magique !
yelriv29
yelrivplus
yelriv30
Marchant sur l'eau, l'oiseau aux pattes proéminentes s'appelle "Jésus", facile à mémoriser !
yelrivjésus
yelrivjesus2
yelrivjesus4
Photo de mauvaise qualité, voir les pattes aux longs doigts. Suite à Mamukala.
yelrivjesus10
Le brolga à la tête rouge s'ébroue. Un dernier kookabara (martin-pêcheur) se sèche au soleil.
yelrivbrogla
yelrivkooka
Le soleil réchauffe maintenant l'atmosphère. Qui traverse pour chercher une place dédiée à la sieste ?
yelrivcroc3yelrivcroc11
yelrivcroc1
L'oeil en coin, les crocs apparents… le crocodile passe...
yelrivcroc6
yelrivcroc9
Sieste en compagnie de la colonie de canards déjà installés, cohabitation pacifique ?
yelrivcroc17
En revanche, ceux-là sont résolument hors de portée… du crocodile.
yelriv27
Autre lieu d'observation en zone humide, le coin de Mamukala, nous retrouvons un "Jésus" ici dénommé l'oiseau lotus. Les canards vont et viennent. Ce n'est pas encore la migration des oies bicolores, les "magpies".
mamulJesus3mamukala3mamulkObservatoire
mamulJesus2
mamukala1mamulJesus1
mamukala6
Un constat trop souvent effectué : un point de vue est annoncé, on marche quelques centaines de mètres voire une matinée complète de balade, pour arriver à un point de vue, avec… "point de vue" si on peut tenter ce jeu de mots car les arbres ou broussailles n'ont pas été élagués, ni taillés, ni dégagés. Voici ce qu'offre le point de vue de Mary River Look Out dans le Parc National de Kakadu. Jacques peut juste observer le bout de ses baskets. Il faut descendre sur le ponton des bateaux pour voir la rivière.
maryRivLookOut
maryRiver2

Dernier soir, pas envie d'un camping collectif obligatoire, nous cherchons un bivouac en nature : "2 miles Hole" nous semble être une destination tranquille, "accès exclusivement 4x4", bon, on devrait se débrouiller. On y va. Passage de quelques rivières peu profondes et soudain, la grande plongée, Pgaz est dans l'eau jusqu'au pare-brise, la vague passe sur le capot, on avance et on remonte de l'autre côté. Ben… demain il faudra reprendre le même passage dans l'autre sens ! Nuit bien tranquille sans voisins ni crocodiles. Venue d'un kangourou qui apprécie les pommes Royal Gala, plus accessibles que les petites pommes d'amour perchées dans les buissons. Ici, les termites ont choisi l'appui confortable d'un tronc pour bâtir leur demeure.
kakadu41
kakadu44
kakadu40
kakadu45
Le lendemain, nouveau passage en eau profonde. Ce coup-ci nous sommes prévenus , la pente semble plus longue à traverser avant une remontée brutale vers du sec. Quelques vues.
2miles1
2miles2
En apnée photographique, l'eau arrive aux essuies glaces, puis se calme.
jacorégulat

2miles3
2miles4
Remontée vers la terre ferme… puis vérification sous le capot !
2miles6
Vérification : le contrôle de vitesse ne semble pas avoir pris l'eau, le moteur est propre comme neuf et les tapis de sol à l'intérieur de la cabine ont reçu leur douche d'été ! Bye Bye Kakadu, nous quittons le Parc en direction de Darwin.
JacoRégulateur