Bout de France à KTM...

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Christine Régnier avec une partie de son équipe Aux Délices de France, une adresse dans Thamel donnée par Tsering, le guide népalais rencontré dans le Langtang ! Un vrai accueil, une belle salle, une carte sélective et franchement délicieuse... après un mois de randonnée au porridge, macaronis, dahl bat et momos... que c'est bon de goûter une vraie cuisine de France.
Ingrid de l'Alliance Française et Christophe rencontrés à Chiwan voici un mois et demi, nous invitent chez eux... le vif plaisir de replonger dans une atmosphère familiale chaleureuse et animée. Hugo, pas encore 5 ans demande à ses parents " dis-moi, la dame est encore morte ?" Un décès récent le fait réfléchir à la mort. On n'oubliera pas de si tôt non plus les délicieuses cotes d'agneau.... merci !
Et voici la plus belle des fleurs de KTM... dans le jardin des trois Bouddhas, où nous retrouvons Markus, suisse rencontré au Grand Canyon, USA en octobre 2006, puis un an plus tard sans concertation, sur le bord d'un petit lac en Argentine et maintenant, toujours sans concertation à Katmandou !
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Retrouvailles avec Maria, la médecin espagnole qui pédale vers Calcutta sous les grosses chaleurs, prochain rendez vous... en Malaisie ?
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Une ville avec des quartiers très typés, le plus connu des visiteurs est Thamel. Vieilles maisons et boutiques multiples, en attendant le client, on apprend à lire...
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Nous campons juste à côté du Monkey Temple, le temple des singes et il y en a des centaines. Le 26 mai, anniversaire de Gautama Bouddha, c'est la pleine lune, une grande fête bouddhiste fait défiler moines et pèlerins. Certains avancent en prosternation au sol tous les trois pas. Les mendiants sont en ligne eux aussi... animation nuit et jour.
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Comment faire partager les odeurs à vomir d'une rivière si polluée qu'il faut passer le pont en apnée. Chaque jour des enfants fouillent les déchets. Note d'humour pour finir avec une vraie tête de cochon, celle-ci sourit pour la dernière fois ....
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Semaine au Langtang

Un autre trek après ces 22 jours passés autour des Anapurnas ? Je pensais "afficher complet" mais mes bâtons de bambou ont repris du service pour une belle semaine dans le Langtang. A trois dans Pgaz, nous quittons Pokhara avec Raju ce sympathique népalais d'origine Rai (est du pays) rencontré sur le sentier des Anapurnas. Direction Dumché, 120 km au nord de Katmandou où nous trouvons un stationnement pour notre véhicule. Deux jours de route puis de mauvaise piste. Au final une heure et demie sur le toit d'un bus bondé pour arriver, gris de poussière, vermoulus avec les fesses en compote à Shyaphru Besi, début du sentier que nous avons choisi de suivre.
Raju trouve un porteur sur place. Les trois premières journées nous longeons la rivière Langtang au coeur du pays Tamang, à quelques kilomètres du Tibet. Des conditions de marche agréables sous les arbres avec le bruit de la rivière, des oiseaux, des singes, pas de charge sur le dos et la relation amicale avec nos complices locaux !
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Des singes à face noire, des yaks, des lobes brun abritant des nids d'abeille à flanc de falaise,
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France Brésil ? non les drapeaux de prière flottent au vent en terre quasi tibétaine...
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De longs murets couverts de pierres gravées, des moulins à prière triples alimentés par l'eau de la montagne,
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Habitat de bois et de pierres, maisons à galerie, cour de lodge, bergerie...
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Arbres à barbichette, rhododendrons blancs et rouges (les petits modèles), iris que les yaks ne broutent pas, fleurs de montagne jaunes,
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Premier sommet aperçu entre les arbres, le Lirung à 7225 m...
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puis le sentier redevient secret en fond de vallée jusqu'à Kyanjin Gompa. La vallée s'est élargie et nous avons la vue d'une douzaine de sommets enneigés. à gauche le Tserko Ri, .... seulement 5000m.
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Les gris gris sur le chemin pour chasser les fantômes...
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Kyangin Gompa, les yaks alimentent une fromagerie, un vieux nous explique le calendrier tibétain...
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Les femmes portent une sorte de couverture décorée sur les reins. Lavage des hottes...
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Nous rencontrons plusieurs hollandais très sympathiques, en particulier René, le premier néerlandais à avoir grimpé l'Evrest le 7 oct 1990, il avait 30 ans. Il connaît le Népal comme sa poche. Depuis 20 ans, il vient chaque année, trouve de nouveaux itinéraires pour animer son agence de trekking aux Pays Bas : www.snowleopard.nl. Simplicité, chaleur, belle amitié avec son équipe de guides (père et fils) et porteurs. Il est complètement autonome avec ses tentes et équipements... nous l'envions !
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Autre rencontre originale : Jean Marc, le maire de Saint Gervais (la plus haute commune de France grâce au Mont Blanc) venu avec Renaud retrouver Tensing Sherpa. Initiative originale, Tsering est embauché par la commune de Saint Gervais les mois de juillet et août pour assurer, avec d'autres guides, l'information des alpinistes au premier refuge sur le sentier du Mont Blanc. Tsering est polyglotte, son français est parfait, c'est un plaisir d'échanger avec lui. On peut le rencontrer au refuge en semaine ou à Saint Gervais le samedi et le dimanche. Les parties de cartes, avant ou après la lessive. Rimché, une petite lodge bien sympathique... porridge du matin...
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Plusieurs ballades s'offrent aux marcheurs qui ne traversent pas les cols de ce cul de sac. Ballade vers les glaciers du Lirung. Ballade dans le fond de la vallée sans dénivelé ! ou encore la possibilité de grimper un sommet de 5000m, le Tserko Ri. Un objectif tentant, il paraît que le panorama est exceptionnel... on verra une fois arrivés à Kyangin Gompa. Au fond, le Tserko Ri.
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Repos assis ou couché...
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17.05.2010=69+5000

La solution est : le 17 mai 2010, Jacques fête ses 69 ans à 5000m d'altitude, le bonheur total !
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Ciel dégagé au petit matin, nous partons à l'aube vers le Tserko Ri.
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Le sentier grimpe fortement. Après la première heure, deux possibilités s'offrent : plus court en direct ou plus long, sans panorama, en contournant par l'arrière. La vue sur les glaciers du Lirung est tentante, nous choisissons le direct. Jacques arrivera plus d'une heure avant moi. J'aimerais bien avoir son poul qui a le grand avantage de battre à bas régime ! Un pas après l'autre, respirer, retrouver son souffle, faire une petite pause au niveau des glaciers, admirer un amphithéâtre superbe avec 5 ou 6 glaciers dévalant des sommets.
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Jacques verra une avalanche débouler du haut du glacier...
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Avancer en gardant la tête sereine, ne pas se mettre de pression inutile, boire de l'eau, se donner des objectifs successifs et se dire que ce n'est pas grave de ne pas arriver au sommet ! Croiser une personne qui redescend déjà car elle se sent mal et ne peut pas aller en haut. Doubler une autre personne qui souffle et peine dans cette montée continue sans replat... Franchir les derniers cent mètres de dénivelé dans des rochers épuisants... J'y suis arrivée : 5000m, le coeur joyeux, le chapeau au bout de mes bâtons !
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Un panorama époustouflant, une douzaine de sommets enneigés, la vallée bien loin en contrebas. On distingue les cols reliant les vallées du sud.
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Superbe moment passé à repérer les sommets. Examiner le Langshirari, 6560m que les trois alpinistes italiens croisés avant hier ont franchi en face nord : grimpe verticale en paroi glacée !
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Au sommet, à l'abri du vent, les autres randonneurs avaient déjà chanté un "happy birthday" à l'attention de Jacques qui, ne me voyant pas arriver pensait que je m'étais arrêtée au panorama des glaciers du Lirung... on recommence donc heureux d'être ensemble si haut ! Nous redescendrons par l'autre sentier avant que les nuages s'annoncent, très contents d'avoir pu monter en direct.
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La redescente du Tseko Ri vers Kyangin Gompa par le versant sud...
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Le soir, sur du pain tibétain, je tartine un peu de foie gras... 130 gr glissés dans le sac à dos... le champagne sera pour plus tard !
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Le 17 mai 2010, c'est aussi un autre anniversaire qui me touche profondément : le décès de mon père, il y a 20 ans. Trop tôt, il avait 73 ans et venait de s'installer à Lyon. C'était la première fois que nous étions plusieurs membres de la famille à habiter la même ville !




Un must.. ou trois ?


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Poon Hill, devant l'Annapurna sud, un must...
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de l'autre côté, dans le Sanctuaire, au pied de l'Annapurna I 8091m...un sacré must...
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le lac Tilicho, 4990m, gelé 10 mois sur 12...dernier must ?
22 jours de randonnée dans les Annapurnas en liberté, sans contraintes de temps, d'itinéraire ou de réservation. 2000 randonneurs au printemps, 5000 en automne. Prem, nous accompagne comme guide avec son jeune neveu Padam comme porteur. Souriant, calme et toujours attentif, Prem nous étonne par sa parfaite connaissance du chemin. Il sera capable à n'importe quel endroit des 300 km parcourus, de nous décrire le sentier à venir et le temps nécessaire jusqu'à la prochaine étape. Il est flexible. Il accepte nos variantes : les 3 jours pour rejoindre le lac Tillicho, la semaine supplémentaire pour aller dans "le Sanctuaire" au pied de l'Annapurna I, seul moyen d'admirer ce sommet de 8091m... Un guide plein d'attention pour "Mam", c'est ainsi qu'on m'appelait sur le circuit, vu mon grand âge sans doute !!! Il insistait pour porter mon petit sac à dos de jour. A l'étape il réglait tout : trouver une lodge agréable avec douche, commander à temps le repas, veiller au service, nous réveiller le matin pour partir tôt comme Jacques en avait convenu avec lui, faire tamponner nos permis aux checks points... Dans les trajets de bus, il s'est occupé de négocier les tarifs, trouver des places, veiller aux sacs à dos et lorsque nos bâtons seront restés sur le toit, il nous trouvera le lendemain de bons bambous en remplacement. Ici Jacques a l'air ben vieux mais ne vous fiez pas aux apparences...avec Prem à une halte de portage...
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Avis aux amateurs : on peut aisément faire le circuit en solo sans guide ni porteur, ce que font environ la moitié des randonneurs. Nous avons choisi la formule "tout confort" avec guide et porteur, abandonnant ainsi les responsabilités quotidiennes pour ces trois semaines en pleine nature.
J'ai bien aimé le circuit et les deux compléments du lac Tilicho et du Sanctuaire. 4 fois 2 heures de souffrance en 22 jours ! L'horreur des deux premières heures, comment vais-je pouvoir tenir le coup dans la durée alors que j'arrive épuisée au premier village ?!? Trois erreurs fatales : mauvais laçage des chaussures, pas bu suffisamment et mon chapeau est une véritable cocotte minute qui me met la tête en ébullition avec vertiges en bonus. Le lendemain je rectifie et... ça va rouler trois semaines. Pour les curieux, mes trois autres moments difficiles auront été : la montée au lac dans la neige avec le visage et les mains gonflés d'oedème (4990m), la descente interminable de la Thorong Pass jusqu'à Muktina (dénivelé de 1700m), les 3000 marches vers Chomrog en plein soleil. Score très honorable en 22 jours de marche ! Voici, non flatteur, un de ces quatre moments difficiles... mais combien d'autres exceptionnels !
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Le circuit des Annapurnas

Le circuit des Annapurnas permet d'admirer plusieurs massifs montagneux en deux semaines : les Annapurna II, IV et III (sauf le I à 8091m), les 3 Nilgiri, les Dhaulagiri, le Gangapurna, les 2 Manaslu, l'élégant Machapuchre qui ressemble un peu au Cervin. Le circuit traverse de nombreux villages ou hameaux agricoles aux populations accueillantes... Accessible depuis 35 ans, il est hélas grignoté peu à peu par la route : pas drôle du tout de marcher sur une piste poussiéreuse ravagée par les jeeps et bus fous de vitesse comme cela existe maintenant à l'est jusqu'à Buhlbul et à l'ouest entre Muktina et Naya Pul. Avis aux amateurs, n'attendez pas pour y aller ! Voici l'Annapurna II depuis Manang ...
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...au pied du Gangapurna, montée vers le glacier depuis Manang, et vues en contrebas.
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Nous choisirons de ne marcher que sur les sentiers, loin des moteurs et des klaxons. En quittant Pokhara vers l'est (Beisisahar puis Bulhbul), le circuit suit une progression permettant une adaptation aisée à l'altitude, le point culminant de la Thorong Pass (5416m) arrivant une semaine plus tard. Succession de villages, stupas et pierres gravées, haltes surélevées pour les porteurs, passerelles tremblantes au dessus des rivières, petits champs cultivés en terrasses... le sentier longe la rivière Marsyangdi qui prend sa source au lac Tilicho. Les beaux paysages commencent au 3ème jour.
Arrêt traditionnel à Manang, notre 6ème jour. Un poste de santé informe sur les risques du Mal Aigu des Montagnes. La rue principale regorge de cafés, boulangeries : comment résister à un savoureux expresso, un succulent apple crumble ? Internet est accessible au prix fort et il en coûte également pour recharger ses batteries. Rapide montée au glacier et vue splendide sur l'Annapurna III et le Gangapurna.
Nous décidons d'aller au lac Tilicho puis de rejoindre le chemin classique à Yak Kharka. Prem, notre guide est d'accord, il y aura de la neige mais seulement sur la dernière partie de la montée au lac (4990m). voir Lac Tilicho
Nous franchirons le col Thorong La à 5416m le 10ème jour. Nous avons dormi juste en dessous, au "hight base camp" et sommes partis tôt le matin. Le jour se lève, 600m de montée continue, il fait frisquet. Le col n'offre pas de spectacle inoubliable mais les photos vont bon train devant la pancarte commémorative. Vue sur la plus haute des lodges, 4925m, avant la Thorong Pass...
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La descente vers Muktina...
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1700m en descente continue vers Muktina, cela paraît interminable, paysage austère de roches et graviers, pas de sommets enneigés à admirer, pas de maison de thé avant 2 heures de marche, pas de vie animale, un pas après l'autre, rien d'autre à faire, seulement faire attention à ne pas déraper ! Muktina nous semble une capitale avec ses monastères, l'animation de la grande rue, les véhicules...
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Muktina, un dodo réparateur au Bob Marley. Le lendemain nous allons enfiler sur 60km jeep, bus, jeep et marche à pied finale jusqu'à Tatopani car la dernière jeep s'est magistralement embourbée dans un torrent de boue surgi en plein orage.
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Villages sur le chemin de Jomson... Kakgbeni, Marpha...
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Le 13ème jour nous sommes à Ghorepani, incontournable arrêt panoramique à Poon Hill. Retrouvailles et festivités avec les quelques belles rencontres du circuit. voir Rencontres népalaises.
Poon Hill, poste d'observation situé à deux heures de marche, au dessus de Ghorepani. Chaque matin c'est l'invasion des randonneurs en quête de photo-génie ! Pas de dérogations !!!
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Nous quittons le circuit à Ghorepani en direction du Sanctuaire. Cette dernière semaine de trek aura été la cerise sur le gâteau ! Sentier en montée continue mais quel spectacle final ! voir L'Annapurna I, le sanctuaire.
Le 21ème jour, nous profitons des superbes sources chaudes de Jhinudanda puis nous enfilerons une longue étape matinale et finale vers Naya Pul pour attraper à 14h un bus déjà bien rempli en direction de Pokhara...
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L' Annapurna I, le sanctuaire


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Le Sanctuaire, c'est un peu comme à Petra en Jordanie, un lieu d'accès austère au travers d'une gorge étroite et tourmentée par les nuages qui débouche au final, après une dernière grimpée matinale, sur un cirque immaculé où se sont donnés rendez vous les géants de la chaîne des Annapurnas. Dans l'ordre : l'Annapurna sud, le plus bas à 7219m, l'Annapurna I, le plus haut 8091m, le Khangsar, 7485m, le Gangapurna 7454m, l'Annapurna III 7555m, le Ghandwara Chuli 6248 et l'élégant Machapuchre 6997m. Nous avions pu admirer l'autre versant de la plupart de ces sommets (sauf le I ) sur le sentier de Manang puis au spectaculaire point de vue de Poon Hill, mais le plus haut, celui que Maurice Herzog a eu du mal à trouver en 1950 lors de ses marches d'approche, ne se laisse admirer qu'ici dans le "sanctuaire" bien nommé, à ses pieds !
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La déferlante des glaciers...
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Jacques admire l'Annapurna sud. Les photos suivantes retracent le sentier d'accès...
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Choc au petit matin de se retrouver à 4000m d'altitude et de voir les 4000 autres mètres à gravir jusqu'au sommet ! On ne sait pas où donner du regard : les cîmes, les crêtes et cols enneigés, les trois grands glaciers qui déboulent des sommets... la lumière est intense, l'émotion aussi ! Ce spectacle nous comble. Nous sommes heureux !
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Coïncidence, l'hélicoptère se pose. Il renmène une alpiniste coréenne. Elle vient de compléter son palmarès avec un 14ème sommet gravi. Nous croisons une armée de porteurs ramenant les équipements du camp de base démonté à l'aube. Eux redescendent à pied, chargés au maximum de gazinières, tentes, matelas, sièges pliables... Nous comprendrons pourquoi nous avions croisé tant de coréens ces derniers jours avec leurs réserves de vin de riz et leurs valises à roulette sur le dos des porteurs !
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Lac Tilicho

"Tilicho lake lodge open" cette petite information collée sur un des panneaux à l'entrée de Manang nous met la puce à l'oreille. Nous avions bien repéré sur la carte ce lac d'altitude et les différents sites de camping. N'ayant pas de quoi bivouaquer il nous fallait pouvoir dormir dans une lodge. Cette opportunité nous tente fortement, par ailleurs ce sera un entraînement à l'altitude puisqu'il faudra dormir à 4150m puis monter jusqu'à 4990m le matin suivant avant de rejoindre Mursang puis Yak Kharka sur le circuit normal d'accès à la Thorong Pass.
Guy, un montréalais et Raju son guide porteur se joignent à nous. Plus personne sur le sentier, Khangsar, le dernier village. Silence des grands espaces. Le sentier traverse des zones d'éboulement mais la trace est bonne. La lodge n'est pas des plus sympathiques, cela importe peu, la gaieté communicative de Raju attrapant une guitare met de l'ambiance. Dernier coup d'oeil sur la vallée de Manang...
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Le village de Khangsar, son portique et les peintures murales
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Allons voir la "carte postale" du lac Tilicho (vue prise en été).
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Passage dans la zone des éboulis... bien rester sur le sentier...
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Montée dans la neige au petit matin. La lumière est éblouissante. J'ai oublié de me protéger le visage, les lèvres surtout et les avant-bras. Ils seront brûlés par le soleil et la réverbération. Ma lèvre inférieure prendra trois semaines à cicatriser. Nous découvrons un espace d'un blanc immaculé : le lac est gelé, les montagnes environnantes sont enneigées... nous sommes dans un autre monde. Sublime beauté. Bruissement d'une avalanche qui déboule du pic Tilicho, 7134m. 9h30, nous redescendons. Premiers rayons de soleil sur le pic Tilicho...
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En redescendant, peu avant la passerelle, ces fameux "blue sheep", ni bleu ni mouton, plutôt de la famille des bouquetins...
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Villages sur le circuit

L'ACAP (Annapurna Conservation Area Project) gère le circuit : délivrance des permis (individuels et accompagnés), panneaux d'affichage, fixation des tarifs, autorisation d'ouverture des lodges et standards de service, stations de vente d'eau purifiée, postes de contrôle des permis... chaque village vit du sentier et du passage des randonneurs. Le matin, chacun sera disponible pour vendre du thé, des biscuits, du papier toilette, des repas rapides... Dès midi les lodges vont espérer vous retenir pour l'étape.
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Le sentier passe parfois carrément dans la cour de la maison, sous le porche de la cuisine, ou devant l'étable. Impression d'entrer chez les gens. Lorsque le village est plus important, il est signalé par un portique aux trois pitons : sagesse, connaissance et compassion, les trois valeurs bouddhistes. Les moulins à prières vont bon train, les murets de pierres gravées vous laissent le choix du passage... par la gauche !
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Les enfants contribuent...
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Le village au complet répare le sentier emporté par les pluies torrentielles...
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Le sentier, un chemin personnel

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Marcher est une activité exclusive et solitaire, même en groupe. Un pas après l'autre sur la même trajectoire, à chacun son allure, son style, ses courbatures ou essoufflements... Profiter intensément du paysage sans relâcher une vigilante attention pour ménager sa monture !
Et la pensée s'envole, trois exemples à la volée, je passe telle matinée avec Casimir : tout ce que l'on pourra bientôt faire ensemble maintenant que tu marches petit homme... marcher dans les flaques d'eau, se rouler dans l'herbe, manger avec les doigts comme ici au Népal chacun avale son dalh bat quotidien (riz, sauce et curry de légumes), grimper sur les tas de bois, attendre la nuit pour chercher les étoiles, ta mère appelait cela "les miettes dans le ciel", lire des histoires étendus sur la couverture péruvienne, chausser les pantoufles du Kyrgystan, rouler de fines crèpes chaudes et manger ces drôles de cigares, construire une cabane, ... et tu auras aussi tout plein d'idées ! Le soir nous aurons un gros reportage à faire à tes parents.
Je passe telle autre matinée avec Françoise, l'amie de toujours, venue sur ce même sentier il y a 6 mois. Je tiens compte de son itinéraire et identifie que cette section est commune. Je la visualise avec ses deux bâtons comme durant notre randonnée à la Réunion. Je m'amuse à hésiter entre le passage à droite ou à gauche de tel arbre. Nous dialoguons, on boit une gorgée d'eau ensemble et je me demande si tu avais ta grande jupe verte ou un classique pantalon de sport ? Manang, tu avais apprécié cette pause d'une journée sans marche. Finalement nous montons au glacier du côté des Annapurna II, III et IV puis je vais en face vers ce petit lac de montagne. manang
Et la marche avec Martine, dans le désert organisée par Maurice Clermont, ces deux semaines passées dans le sud marocain. Martine, la chemise au vent, fou-rires et joie de vivre dans un groupe combien hétéroclite. Ton aide si précieuse un jour de déshydration, je n'avais pas vu venir les choses ! Tu marchais souvent en avant avec la grande Pascale. Rigolades encore à l'aéroport avant de quitter les uns et les autres.
Longue est la liste des proches avec lesquels j'ai marché durant ces 22 jours ! Mais lorsque la pente était difficile je revenais à mes antiennes personnelles, scander de petites phrases magiques au rythme de mes bâtons pour me ressourcer plutôt que de compter les pas ou de pester contre l'escarpement du sentier. Rythme à 6 : l'énergie de la terre. Rythme à 9 : l'énergie de la terre et du ciel. Puis m'est revenu en mémoire le slogan du cabinet de kinésiologie de Catherine Bougain-Alexandre installée au Bois d'Oingt : entre ciel et terre, je suis, un rythme à 7 qui me semblait tout à fait de circonstance au Népal, merci ! Et tout plein de pensées amicales et affectueuses à vous tous qui m'avez accompagnée ! Chacun saura y retrouver sa place, un coeur c'est si grand, n'est ce pas ?
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Rencontres népalaises

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Quelques unes des rencontres locales ou internationales, sérieuses, joyeuses, malicieuses... avec un clin d'oeil à Inès, le plus beau coq des Annapurnas... un certain 21 avril !
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Sur le grand circuit nous rencontrons de nombreux européens (France, Belgique, Angleterre), des canadiens seuls ou en tandem, des israéliens en groupe le plus souvent...Nous sympathisons avec Guy de Montréal, avec Jean Charles, colosse québécois pure laine qui nous donnera l'envie d'aller découvrir le Sanctuaire.
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Nous aurons un bon échange avec Sandra et David d'Issy les Moulineaux, comment va la vie en France ? Nous nous mettons à jour.
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Nous ferons la connaissance de Nathalie, Nicolas et du jeune Hugo, 10 ans, qui a déjà le trek des Annapurnas à son actif ! Plaisir de les retrouver après le lac Tilicho à Ghorepani, montée ensemble à Poon Hill. On n'oublie pas le gâteau au chocolat partagé la veille de se séparer !
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Plaisir renouvelé à la volée lorsqu'on les a croisé à nouveau à Pokhara, Hugo à vélo avait un Tshirt de couleur vive et on a pu le héler juste à temps ! Merci pour ces bons moments qui restent au fond du coeur... on peut suivre vos traces dans les Liens, voyageurs en famille.
La fête au Nice View Lodge à Ghorepani, avant de se séparer... Raju anime avec talent.
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Pokhara, belle retrouvaille in extremis avec Maria, la médecin du monde espagnole en vadrouille : elle partait le lendemain pour le circuit des Annapurnas, bonne occasion de partage d'expérience alors que nous venions d'en revenir ! Ici avec Selcen (à droite), jeune femme turque qui pédale maintenant seule en Chine vers la Mongolie.
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Sans oublier la famille suisse aux 4 enfants Max, Loana, Sam et Zoé : vous mangez tranquillement dans un large virage ombragé, soudain arrive un gros bus couleur jungle, plein de visages souriants... c'est la famille des "sixenroute"... à découvrir dans les Liens, voyageurs en famille.
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Rencontre au bord du lac de Pokhara de Léonore et Clément en 4L, juste à l'endroit où ils avaient campé il y a quelques semaines. Les sixenroute leur avaient parlé de nous, le tam tam fonctionne aussi en dehors de l'Afrique ! voir leur blog dans Liens...
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Et Marco, le cycliste au vélo couché qui nous aura donné les coordonnées du guide avec qui il venait de faire le circuit. Son blog est aussi mentionné dans les Liens.
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Sans photos, nous aurons aussi rencontré à deux reprises (parc de Chiwan et Pokhara) un autre Hugo et son grand frère Donald avec leur mère Ingrid et leur grand mère Sylvia.On venait justement d'entrer dans un restaurant signalé par Ingrid qui habite Katmandu depuis 12 ans avec Christophe. Ils étaient là ! Christophe vient de rentrer du repérage d'un nouveau trek original. Ses coordonnées sont dans les Liens.

Porteurs et portages

Impressionnant de croiser les porteurs à tout moment, chargés comme pas possible : ici ils accompagnent un groupe et portent chacun deux gros sacs à dos, ailleurs ils convoient des bonbonnes de gaz, des vivres, des poules, des poutres, des planches, des tiges métalliques, des meubles, un réfrigérateur, des toilettes turques, ... tout l'équipement et l'approvisionnement des villages et des lodges est acheminé à dos d'homme. Jusqu'à 2000 roupies (24 euros) pour une journée de portage bien payée. Partout les femmes portent les charges agricoles, l'eau, les enfants... Il y a une association des femmes porteurs pour les randonneurs. Nous n'en avons pas croisées. Voici le côté masculin.
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La valise à roulette d'un randonneur coréen portant un pantalon blanc le soir à l'étape !
J'essaie de soulever la charge sous le regard amusé de Prem, mais je n'arriverai pas à mettre la cruche d'eau sur ma tête !portage6
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Quelques tronçons du sentier sont accessibles aux mules, mais elles abîment tellement le chemin qu'elles sont interdites par exemple dans l'accès au Sanctuaire. Pas plus mal, car lorsque les mules passent il ne reste plus qu'à se coller à la paroi pour ne pas être éjecté en contrebas.
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Convoi de mules transportant de la dynamite dûment encadré par des militaires en armes !
Le portage a ses pratiques : souvent les hommes marchent en groupe, s'arrêtent sur les bancs surélevés facilitant la dépose de leur charge. Baskets, tongs, bottes, plus rarement de bonnes chaussures de marche, ils sautillent de pierre en pierre, remontent les interminables marches, franchissent les rivières sans discontinuer, le front ceint d'une sangle arrimée à leur lourde charge. Pas de ceinture, le poids est porté par le haut, rarement un bâton pour garder l'équilibre. Prem, notre guide nous racontait avoir effectué, lorsqu'il avait 25 ans, le portage d'une charge de 95 kg durant 5 journées. La détente des porteurs : jeux de carte ou de palets glissants.
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Lodges, tarif unique

Une lodge, c'est le nerf de la guerre de l'économie locale. Une salle à dîner, une cuisine centrale, un dortoir pour les népalais, une série de chambres pour les randonneurs (limitée à 7 sur le Sanctuaire), disposées le plus souvent en L pour pouvoir passer d'un endroit à l'autre sans se faire mouiller. Le tarif des chambres est uniforme quelques soient les lodges. Comme celui des menus ils sont fixés par l'ACAP. Ils s'appliquent à tous et progresseront avec l'altitude.
La terrasse centrale a ses quelques tables pour manger dehors, prendre un thé ou faire une pause. Les coqs, poules, chiens, enfants occupent aussi l'espace avec les vendeurs de breloques et de lainages.
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Les sanitaires sont sommaires : toilettes à la turque et merci de verser un bidon d'eau après vos petits ou grands besoins. Votre papier toilette va dans une corbeille SVP. Pour fermer la porte, il faut trouver le loquet, ou le morceau de bois, ou le clou tordu qui fait office de serrure. Lumière ? mieux vaut avoir sa frontale. Respirer avant d'entrer ensuite prolonger l'apnée et vite liquider les choses. Ma foi, on finit par s'habituer et apprécier le plus de tel endroit bien ventilé, ou de tel autre petit coin mieux entretenu. Le plus sommaire du circuit...
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La douche ? payante en altitude, les méthodes varient : eau chaude solaire, au gaz, au baquet... conseils : avoir sur soi le minimum de vêtements à enlever, prévoir un sac en plastique pour protéger ses affaires, des tongs pour les sols douteux, repérer un clou pour accrocher ses lunettes, ... y aller tôt avant la ruée, jouir de ce moment si bienfaisant après les heures de marche ! Voici une belle chambre, tarif unique, la plus moche coûtera aussi 200 roupies...
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La plus belle, numéro 6 au Nice View à Ghorepani, avec l'Annapurna sud pour soi tout seul !
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Le lit ? un drap sur un matelas avec un oreiller en général dur comme du béton. Mais l'épaisseur du matelas, c'est à dire son ancienneté et son vécu font varier le degré de confort de la crèpe suzette où l'on profite des planches sous-jacentes au matelas décent comme dans Pgaz ou comme chez vous !
Le menu ? identique durant les 22 jours. Oublions les légumes frais hormis choux et oignons, oublions les fruits hormis les pommes vendues à la pièce, oublions viande, poisson ou volaille hormis les oeufs et choisissons les patates, les pâtes, les momos (beignets locaux parfois délicieux), les soupes et les "apples pies". Possibilité de déguster le Dahl bat à chaque repas, c'est le plat népalais de base servi à volonté : riz, sauce et curry de légumes ou lentilles avec parfois une galette grillée.
Les boissons ? tous les thés en sachet possibles, du café tristement en poudre et du chocolat très acceptable. Jacques stérilise notre eau sous le regard attentif de Raju et Padam. Fours solaires de temps en temps.
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Fin d'après-midi, une grosse pluie de pré mousson... le linge ne séchera pas !
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Comment capter le client depuis le sentier ? Les trois lodges d'altitude du Machapuchre Base Camp, MBC ont aménagé des escaliers séparés...
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Ça pousse en altitude

Des champs minuscules en terrasses dans lesquels les boeufs arrivent tout juste à se retourner en fin de sillon. Des plans de maïs le long du moindre espace disponible protégés de bambous pour que les mules ou les veaux ne les grignotent pas au passage. Des arbres fruitiers dans la partie basse du circuit, essentiellement des pommiers. Blé, pommes de terre, choux, oignons, sorte d'épinard, pas de carottes (gestation estimée trop longue), pas de tomates, pas de concombres ni de courges... Heureusement pas de chèvres ni de troupeaux de moutons, seuls des buffles placides, des poules et quelques chiens. Animaux sauvages ? En altitude, vers le lac Tilicho, nous avons vu des "blue sheeps", sorte de bouquetins ou mouflons alpins, des aigles et des vautours au long cou déplumé... ainsi que des centaines de coccinelles sur les sentiers ombragés des forêts de rhododendrons. Ne pas poser le pied sur elles, leur suggérer de décoller en cas de danger, leur faire la causette en passant. J'aime les coccinelles ! Il y avait aussi quelques "inversées" : taches rouges sur fond noir, portent elles le même nom ?
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Plein soleil, on découpe la bête en deux parts, morceaux par morceaux, à la machette.
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Un moulin à eau... pour moudre le maïs grain par grain...
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Partout la marijuana pousse comme de la mauvaise herbe. Aux sources chaudes de Jhinudanda, on se voit proposer un joint. Des fleurs devant les lodges, avant les hautes altitudes : bougainvilliers, capucines, géraniums, gueules de loup, soucis, pétunias, orchidées...
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Au Népal comme en Inde, pas de cimetières, les crémations se font au bord d'un cours d'eau, celle-ci commence, nous sommes près de Naya Pul le dernier jour.
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Les vautours rôdent... ce n'était ni le même jour, ni au même endroit, humour noir facile !
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Ça roule vers les Annapurnas

Le bus népalais ressemble aux bus du tiers monde entier : on y est bien serrés, le toit est tout autant occupé (passagers, moutons, bagages de toutes sortes), musique à fond la caisse, conducteur habile parfois, impatient le plus souvent. Le contrôleur voulait envoyer sur le toit Prem notre guide et Padam notre porteur, histoire de prendre quelques passagers supplémentaires. Je lâche ferment : "pas question, ces deux hommes restent ici", le verdict d'une femme a suffi. Au Népal comme en Inde, discuter avec une femme est insupportable pour un homme. J'en use à bon escient.
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Les villages sur le chemin...
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La construction de la route progresse... n'attendez pas trop pour venir faire le circuit !
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Lorsque nous partons, début avril, les maoïstes réquisitionnent déjà les bus, signes avant coureurs de la tension montante. A notre retour, le 1er mai il y aura une monstre démonstration de force dans le pays, puis la grève générale commence. Combien de temps le pays sera t-il bloqué : aucun trafic, aucun service public, restaurants, internet et magasins ouverts 2 h par jour au moment où j'écris ces lignes. Pour combien de temps encore ?
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Le trajet de retour après la descente de la Thorong Pass...de Muktinah à Tatopani en bus (qui crèvera une fois) puis en jeep (qui s'enlisera dans un violent et subit torrent de boue)... on finira à pied, trempés jusqu'au slip.
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Terail et Lumbini au pied des himalayas

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Culture du riz, les boeufs, les hommes, les femmes et la pompe pour l'irrigation.
800 km sur 230km le Népal est un petit pays. Les montagnes en couvrent les deux tiers de la surface et affichent 10 des 14 plus hauts sommets de la planète. Mais il y a le Terail, une longue plaine au pied des Himalayas, parallèle au Gange indien. Zone agricole, avec deux des grands parcs nationaux (Bardai à l'ouest et Chiwan au centre), c'est aussi le domaine d'élection des maoïstes, voisins en cela des groupes de résistance du Bihar indien. Différentes ethnies y cohabitent depuis que la malaria a été éradiquée dans les années cinquante : les Tharus, les Mithila... cette région passe pour mal aimée de la capitale. Les habitants ont développé une tradition d'autarcie, leur habitat est en terre parfois décorée de peintures rouge. Ils sont réputés pour être les plus accueillants des népalais...
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Vers l'école en tirant le petit frère, je m'amuse à collectionner les "panneaux école" dans chaque pays. Le Terail, c'est aussi Lumbini, lieu de naissance de Sidharta, devenu Bouddha 35 ans plus tard. Immense parc boisé autour des ruines du palais natal, une quinzaine de pays y ont construit des temples. Les sadous, hommes itinérants, dévoués à la religion, vivant de la charité populaire sont légions. On les reconnaît à leur tenue dépouillée (lorsqu'ils en portent une) soit orange soit rouge. Circulation en cyclo-pousse. Un énorme banian vibre des centaines de drapeaux de prière qui s'y relient. Beauté du lotus cent fois copiée...
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En haut le pavillon chinois, en bas le pavillon allemand...
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La roue de la vie... et les trois roues du cyclo-pousse qui vous attend !
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Clin d'oeil final, je retrouve à la Green Mansion de Sohara près de Chiwan, un de mes favoris avec les baobas, les frangipaniers, les cèdres...l'arbre du voyageur découvert lors de ma première mission aux Antilles il y a bien longtemps.
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Les éléphants népalais

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Probosciade, les éléphants d'Afrique et d'Asie partagent la même source ! Ici ils semblent un peu plus petits, ont des zones rose sur les oreilles, la trompe et le front. Presque plus d'éléphants sauvages, ceux qu'on voit travaillent dans les forêts ou près des lieux touristiques : safaris, baignades...
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Le Népal a crée en 1986 à Chitwan, dans le plus grand parc national, un centre de reproduction (comme au Sri Lanka). On y découvre une vingtaine de ces gros mammifères et des petits. Sur 26 gestations, 18 ont abouti. Passé l'âge de 10 ans une femelle a des périodes de gestation possible durant 16 semaines. Si l'accouplement réussit, le petit naîtra 22 à 24 mois plus tard. Un bébé de 70 à 100 kg qui se redresse dans l'heure. Petit deviendra grand : 5 tonnes, 3,5 m, herbivore ayant un système digestif proche du cheval. Besoins : 150 à 200 kg de verdure (ils aiment les ficus...), 80 à 100 litres d'eau chaque jour. Au Népal les éléphants sont régalés de kuchis, mélange de riz, molasse et sel enveloppés dans une herbe fraîche.
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Le descriptif de leur entraînement est moins poétique : attachement à un poteau des heures durants, pattes entravées, leçons des cornacs pour réagir à une trentaine d'ordres oraux et physiques... On oublie ces réalités lorsqu'on assiste au bain des éléphants : rivière peu profonde dans laquelle le pachyderme vient se rouler dans l'eau, s'asperger longuement, se laisser frotter la couenne à la brosse. Les cornacs invitent les passants à partager les ébats de l'éléphant : il s'agit d'arriver à rester sur son dos malgré les douches à la trompe. Rires garantis et plongées à répétition également. Le spectacle est joyeux !
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Nouveau pays !

Mahandranagar, ouest du Népal, une petite frontière ouverte chaque jour, trois fois une heure, à 6h, midi et 17h. 5 véhicules étrangers ont passé ici depuis un mois. On vous fait asseoir sous les ventilateurs du gourbi servant de douane. Le temps de bavarder et de remplir les papiers, nous décrochons un visa népalais de 3 mois sur place. Depuis bientôt un an, c'est la première frontière qui délivre le visa d'entrée sur place, un charme ! Nous croisons un couple espagnol venant des Canaries, une première qui sera suivie le lendemain de la rencontre de Maria Valencia également des Canaries ! Etonnant aussi de croiser Léo le suédois dans son camion bleu. C'est lui qui a signalé à Claude et Marie Jo, ornithologues suisses rencontrés à Goa, Inde, le 31 décembre dernier, un endroit où stationner un véhicule pour une longue durée. Amusant de constater les circuits d'information. Nous rencontrons donc Maria et Selcen (jeune femme turque voyageant seule vers la Chine) pour une soirée mémorable : elles avaient planté leur tente à côté de Pgaz en bord de forêt. On déguste un énorme plat de spaghettis en bavardant et voici un contretemps. Un bonhomme vient nous dire que nous sommes dans le parc national et que les autorités vont nous expulser. On rétorque qu'on a demandé au précédent poste de contrôle si on pouvait s'arrêter. Le temps passe, il nous dit qu'on doit aller en bordure du parc, qu'un officier arrive dans 45 minutes. On a super envie de dormir. Finalement rien arrivant, nous nous déplaçons de 12 km : les pleins phares de Pgaz illuminant le chemin pour nos deux cyclistes émérites roulant de nuit pour la première fois. Photos du lendemain matin... pas seuls du tout !
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Nous retrouverons Maria à Pokhara un mois plus tard, la veille de son départ pour le circuit des Annapurnas. Ayant travaillé comme médecin dans des organisations humanitaires, elle roule sa bosse en liberté ces temps-ci. Un phénomène d'énergie, de joie de vivre et de simplicité. Une de ces rencontres qui marque, comme celle de Selcen : pas beaucoup de jeune femme turque sur la route ! voir Liens et aussi Rencontres népalaises.