Passage de l'Oural

Premiers reliefs depuis plusieurs semaines, « les collines » de l’Oural surgissent nous sommes à la frontière entre l’Europe et l’Asie juste avant Ekaterinbourg plus célèbre pour le 18 juillet 1918, date de l’exécution du tsar et de sa famille que pour son activité minière. Le tsar est devenu une sorte d’icône, célébré dans une grande église aux coupoles dorées. La conduite est difficile, alternance de routes défoncées et de répits asphaltés toujours trop courts ! L’argent finançant les infrastructures ne doit pas arriver à destination au bon rythme ! De ci de là nous voyons de superbes demeures détonnant complètement avec l’habitat local. Les villages se déclinent toujours le long de la route principale, trois mètres de côté et on a les pieds dans la boue et les flaques d’eau. Tout est clôturé, la réserve de bois n’est pas encore entassée sous la remise faisant face à la maison. Autour de la maison : plusieurs cabanes branlantes pour le stockage du bois, des outils, des patates. Le feu a eu raison de plus d’une de ces isbas en bois. Nombreuses sont celles aussi qui penchent fortement d’un côté... doit-on mettre des cales sous la table ou le lit pour retrouver un peu d’horizontalité ? question restée sans réponse ! Chaque isba a son potager avec ses rangées de patates et parfois un lilas en fleur en ce moment. Pas de linge qui sèche au vent. Peu d’enfant jouant dehors. Quelques vieux sur leur banc. Peu de bétail visible. Parfois une jolie clôture peinte mais le plus souvent l’isba n’a pour seule décoration que le pourtour de ses trois petites fenêtres sur rue. 4000 km et toujours le même habitat, avec des maisons un peu plus grandes dans l’ouest. De quoi vivent ces villages ?