Nous n’avions pas pensé voir l’Afghanistan de si près ! Durant 500 km nous avons longé la frontière à un jet de pierre de l’Afghanistan ! Au début la rivière Pamir est si petite qu’on peut la traverser facilement. Progressivement elle grossit.

Premier signe de vie... des dromadaires bactrians et une sorte de mausolée rond comme un essaim.


Puis il aura un premier petit pont sans gardien ni barrière. 200 km plus loin un vrai poste frontière à Ichkachim, pont, barrières, contrôles et idem à Khorog, là où les camions chinois passent en groupe. Le plus émouvant pour nous était de découvrir en face ces villages perdus si loin de Kaboul, de voir ces maisons en terre, ces petits champs cultivés malgré la pente et l’érosion...


Pas de route mais un sentier continu parfois creusé dans la roche au dessus de la rivière. A deux reprises des équipes travaillaient à flan de montagne creusant la pierre avec quels maigres outils ! Impressionnant.




Surprise aussi de l’habitat : en Afghanistan les maisons sont rectangulaires, en terre avec un toit plat et quelques petites fenêtres, en face au Tadjikistan, les maisons sont carrées, aussi un toit plat mais il y a un puit de lumière central.








On se fait un signe de salutation d’un bord à l’autre de la rivière. Jacques se trempe les fesses après sa lessive !

Les hommes portent le pantalon bouffant, les femmes ont une longue robe et portent un grand foulard qu’elles rejettent sur le dos au contraire des tadjiks qui nouent leur petit foulard sur la tête. La robe tadjik se porte sur un pantalon assorti, les manches sont courtes ou longues selon. Une frontière... et un autre monde se vit là bas. Et côté tadjique des équipes déminent les bords de route.