le sac de noeuds... ouf !

L’entrée au Turkménistan s’effectue soit avec un visa de transit de 3 à 5 jours, dans ce cas on peut dormir n’importe où sans avoir besoin de se faire enregistrer, soit avec un visa de tourisme qui va jusqu’à 2 semaines mais il faut être accompagné d’un guide et se faire enregistrer dans un hôtel. Notre visa d’entrée nous laisse 11 jours jusqu’au 28 octobre. Notre visa iranien a mal été rédigé, ce qu’a reconnu l’Ambassade d’Iran, et nous ne pouvons entrer en Iran que le 31 octobre. Il nous manque donc 4 jours car il faut sortir/entrer le même jour. Dès le lundi matin nous nous présentons à l’Ambassade d’Iran. 2 heures de discussion derrière un guichet à rideau, le couperet tombe : pas possible de modifier les choses et un conseil « allez voir l’Ovir, bureau des enregistrements du Turkmenistan ». L’agence de voyage rencontrée la veille n’a jamais connu de cas où un visa ait été prolongé par l’Ovir et par ailleurs elle nous informe que ses partenaires iraniens ne peuvent rien pour nous. Stupeur. L’après midi nous allons à l’Ambassade de France expliquer notre situation. Accueil cordial, ouvert et compréhensif, le consul rédige une « note verbale » nous concernant à l’attention de ses interlocuteurs locaux. Nous nous sentons mieux. Cette écoute et cette action immédiate nous donnent du baume au coeur. Nous retournons dans cet hôtel soviétique mortel en plein centre ville. Il faut attendre la réponse. Mardi se passe, le temps est compté car la semaine prochaine il y a 2 jours fériés le 26 et le 27, or nous devons quitter le territoire le 28. Mercredi après midi l’agence de voyage se réveille et nous dit qu’elle peut peut être agir pour nous obtenir un nouveau visa iranien à partir du 28 octobre. Go ! par SMS successifs nous répondons aux questions utiles : itinéraire et hôtels en Iran durant les 30 jours demandés... Il y a donc deux fers au feu, le moral remonte ! sauf que jeudi soir nous apprenons le rejet par lOvir de la démarche du consul. Vendredi arrive, dernier jour ouvrable avant le 28 octobre. Ultime demande de notre part à l’Ambassade de France, si nous n’avons pas le visa iranien le mercredi 28, que faire : aller à la frontière pour sortir du pays et rester 3 jours devant la barrière iranienne ? rester sur place à Ashkabat mais en situation illégale donc promis à amende ? Réponse : se présenter à l’Ambassade en cas de problème. Dimanche 25 octobre, au moment où j’écris ces lignes nous attendons sans savoir ce qui arrivera mercredi prochain le 28 octobre.
Avons pu quitter le centre ville et rejoindre une petite pension sympathique dans une rue tranquille. Nous dormons dans notre véhicule et profitons des commodités, du jardin et du calme des lieux. Aucune envie de « faire du tourisme », de toutes façons nous ne pouvons pas quitter la ville sans guide ! Musique, lessive, écriture, petites marches aux alentours, tour sur internet, actualisation du site, Jac transcrit les 150 points GPS collectés sur la carte de l’Inde... ne pas se laisser démolir par la situation, patienter et garder confiance.
Ouf, le lundi 26 matin, nous sommes au marché le téléphone sonne : « allez tout de suite à l’Ambassade d’Iran retirer vos visas et telephonez moi après ». L’agence de voyage nous dit que tout va aller rapidement. Il faudra 2 heures à nouveau mais au final voici les nouveaux visas dans nos passeports. Ouf, on pourra sortir le 28 normalement. Bye bye Ashkabat, on a même oublié de baisser le toit dePgaz !
bye Ashkabat... toit levé