Florès, si amicale

Labuhanbajo, port d'arrivée à Florès. Avant-dernière île avant de rejoindre le Timor à Kupan, province indonésienne puis, 300 km plus loin, ce sera l'entrée dans le Timor Leste, capitale Dilli. Le pays est indépendant depuis 2002. Les Forces de l'ONU y sont encore déployées. Ce sera notre première expérience dans un pays sous un tel statut. Voir Blog Timor Leste. Le port de Lahuhanbajo, Rinca au fond.


Paysages de Florès : la mer, les montagnes, les rizières, les volcans.



Gunung Ranaka, 2400m, volcan en activité et Inérie, 2445m, cône parfait.



Routes sinueuses, villages, marchés locaux ou centre commercial climatisé.








Un visa de 60 jours, délai bien court pour visiter l'Indonésie avec un véhicule. Cela nous contraint à quitter le territoire avant le 6 août en sachant que les ferry vers Kupan ne sont qu'hebdomadaires et qu'une fois arrivés à Kupan, il y a encore 300 km de route pour quitter l'Indonésie, sans connaître l'état de la route. Ces éléments nous pèsent. Nous avons beaucoup roulé depuis le 10 juin en quittant Medan à travers l'île de Sumatra, puis Java, Bali, Lombok et Sumbawa sans prendre de pauses régulières, talonnés par ces échéances. Nous sélectionnons donc nos visites. Nous choisissons d'aller voir les varans, ces lézards géants à Komodo et de monter sur le Kelimutu. Commençons par les varans sur l'île de Rinca.

Pas déçus par les géants ! Nous allons marcher sur l'île de Rinca sous la houlette d'un ranger armé de son bâton à fourche. Premier contact près du campement







La marche, à l'intérieur de l'île nous offrira de belles surprises : un sanglier, un buffle, des papillons, deux dindes sympathiques et... dans les herbes, allongés, immobiles, l'oeil en coin, nous voici devant un puis deux varans en pleine sieste.





Autre surprise : à quatre mètres du sol sur un cocotier, un tout jeune varan. Les jeunes passent leurs premières années dans les arbres, à l'abri des prédateurs, se nourrissant, entre autres, de geckos. Voici la jeune génération.


Au centre de Florès, Kelimutu, un ancien volcan, 1500m, avec trois lacs : noir, bleu et turquoise. Grimpette matinale au lever du soleil. Trop de brume à notre goût, mais, peu à peu, se révèle la couleur des lacs. Un moment, vraiment magique à la descente.


La couleur turquoise se confirme, le lac noir est plus petit, le bleu est à contre jour.





Le sentier serpente en forêt et soudain, des chants d'oiseaux comme nous en avons rarement entendu. Nous scrutons les feuillages, les jumelles balaient les environs immédiats. Les chants semblent si proches, mais non, les oiseaux resteront invisibles. Moment sublime. Volutes, trilles, cascades, geysers, loopings, glissandos, comment décrire ces vocalises toniques, rythmées offertes au petit matin ? J'enregistre ces chants et me dis que Claude et Marie Jo, nos ornithologues favoris, actuellement basés en Suisse sauront bien répondre à nos questions : un ou plusieurs oiseaux ? lesquels ? est-ce la période des amours ? Document sonore à découvrir !
Kelimutu-oiseaux
Florès la catholique, effectivement, nous voyons de nombreuses églises, chapelles et même un séminaire. Palette de coloris variés : orange, bleu, rose...



Une des mosquées, avec son nom affiché visiblement.

Près de Bajawa, au centre de Florès, les Ngadas, qui sont environ 60.000, vivent dans des villages comme celui de Bena ou ici, à Boua. Le parasol en chaume, haut de trois mètres symbolise le masculin, il est associé aux baghas, symboles féminins, sortes de pignons originaux plantés sur les toitures. Animistes et chrétiens, les Ngadas sacrifient des buffles lors de la nouvelle année.





Derrière le parasol, des tombes familiales. A Florès, comme dans d'autres îles chrétiennes, nous observons des tombes jouxtant les habitations. Elles sont parfois abritées sous des auvents, ou protégées par un grillage. Les carrelages sont rehaussés d'images pieuses. Les morts coûtent chers.


Tombe de bords de route, rares ici, si fréquentes au... Mexique.

Les maisons se déclinent, de la plus modeste en bambou ou canisses tressées, aux plus aisées, en bois ou briques. Les riches ajoutent étages et colonnades. Séchage des troncs de bambous étalés au soleil, voici les futurs murs.






Les routes sont particulièrement sinueuses, étroites et multiplient les dénivelés. Vitesse : 40 km/heure. Paysages variés, superbes, bivouacs faciles à trouver.






Les villages se succèdent. Ambiance détendue, les gens sont amicaux.





La corvée d'eau, le quotidien de tant de femmes, le pilon pour le manioc.


Maîs, bananes, rizières, peu de mécanisation. En altitude, le café est en fleurs.








Filet circulaire et une belle prise du jour : pas un mais deux poissons.




Séchage en bord de route, parfois sur la chaussée.


Les bémos (mini-bus) pris d'assaut, prévoir le carburant.



Ecoliers en rouge et blanc, entraînement sportif pour les filles, les adultes travaillent ou se promènent. Les femmes portent pantalons ou jupes tissées, les hommes aussi parfois la tenue traditionnelle : tissages ikat, dont les coloris varient selon les villages.




Une commune patriotique a peint toutes les clôtures aux deux couleurs nationales.



Rentrer chez soi : bord de route ou grimpette entre les bananiers.


Les pierres bleues de Florès, aubaine et commerce.