Des mômes à vélos

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Dernière rencontre en Malaisie, à Cheratin, sur la côte est. Nous explorons à pied le bord de plage pour trouver un bivouac sympathique sans risquer de s'enliser dans le sable mou, comme les "six en route" voici quelques mois. Un jeune garçon s'approche de nous et nous demande, dans un anglais impeccable : d'où venez vous ? Il avait repéré Pgaz et savait bien que nous étions français. Maël a choisi l'anglais. Nous voici en grande conversation, mes parents sont sur la plage, on est arrivés hier soir en vélos, etc. Quelle belle surprise : une famille voyageant, avec ses trois enfants, en vélos depuis un an. Nicolas tire une nacelle avec Timothé, 4 ans, Maêl, 9 ans a son propre vélo, Christelle est en tandem avec Matéo, 7 ans en vélo couché.
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Il y a un an, départ de la Bretagne vers la Hongrie, la Roumanie, la Turquie... et les voici en Malaisie. La fin du voyage approche. Ils vont expédier leurs vélos en France et passeront leur dernier mois à Bali, sac à dos. Gros plan sur les vélos des parents.
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Un apéritif en guise de dîner, bien serrés à sept dans Pgaz. Les questions fusent. Il nous restait du pastis, un pâté et du fromage, somptueux repas avec des pommes et des raisins secs. Nous sommes toujours autant touchés de rencontrer de telles familles. Le lendemain matin, il parait que le travail scolaire a été expédié rapidement, les trois garçons voulaient nous revoir. Ils ont exploré Pgaz dans le moindre détail. Ils sont en train d'imaginer leur future cabane dans un arbre.
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Une semaine plus tard à Kuala Lumpur : rendez vous à la pataugeoire derrière les tours Petronas. Nous prenons le train depuis Klang, car Pgaz est déjà en container. Sur la pelouse des Petronas, nous nous retrouvons tous "home less", sans maison : eux sans vélos, nous, sans Pgaz ! Il manque à chacun, quelque chose de vital. Partie de dés et photo finale. Timothé brandit son plâtre, il s'est cassé le bras.
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Les honneurs de la presse, en première page du Malay Mail. Bravo et bon retour !
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Fraîcheur des montagnes

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Ce joli mois de Mai, comme il fait chaud ici en Malaisie ! Nous sommes revenus au Port pour embarquer Pgaz mais voici que la date de départ est repoussée. Une première fois, puis une seconde, etc. Nous décidons d'aller dans les hauteurs retrouver de la fraîcheur : à Frazer Hill et au barrage de Kenyir. Forêt, lac, verdure, sentiers, nuits normales et reposantes. Concerts d'oiseaux à toute heure, nous en apercevons deux spéciaux : un martin pêcheur (stork bill kingfischer) et un imposant gros calibre au bec renforcé (oriental pied hornbill).
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Nous explorons quelques plages de la côte est. Cette région est plus musulmane, nombreuses mosquées, port du voile sur les cheveux, mais les femmes font de la moto comme ailleurs et conduisent leur voiture. Ici, on se baigne habillé, le soleil séchera les vêtements si rapidement.
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Les palmiers à huile couvrent les collines à perte de vue dominant largement les plantations d'hévéas. Pas d'espace libre. Quelques camions transportent les grosses "grappes" huileuses, ce n'est pas encore la pleine récolte.
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Il y a six mois, nous avions pu observer le premier traitement du latex collecté sur les hévéas. Nous avions très envie de découvrir le processus ultérieur de fabrication des gants, spécialité renommée de la Malaisie. Avant de quitter Penang, Alistair nous fait visiter son usine de gants médicaux. Tout est automatisé, il faut, entre autres, maîtriser la fabrication de la matière première (huit jours), éliminer toute poussière dans les locaux, conserver les degrés d'humidité et de température constants pour que les chaînes de traitement produisent de la qualité. Deux productions différentes : des gants en latex ou en caoutchouc synthétique. A chaque fois, une paire, donc des mains gauches et des mains droites, de tailles différentes. La chaîne est spectaculaire : sur 4 niveaux, des centaines d'avant-bras, défilent à bon rythme comme autant de mains mendiantes ! Elles semblent se tendre vers vous, osciller, descendre, remonter en position horizontale, disparaître dans un tunnel, réapparaître dans un brouillard de vapeur, résister aux souffleries, puis au final abandonner leur fine pellicule de latex aux mains des ouvrières qui travaillent... avec ces mêmes gants. Lavage, séchage, trempage unique dans un bain, puis égouttage, séchage, repoussage du poignet, polissage, séchage à nouveau, etc. Il faut 45 minutes environ pour que le gant parvienne devant les ouvrières chargées de les récupérer un à un, puis de les transférer dans de grands bacs. Il seront ensuite lavés et séchés en machines successives. L'emballage est effectué dans une autre usine qui va les stériliser puis les empaqueter selon les normes médicales. Le service qualité prélève à chaque étape. Quelle production annuelle ? environ 400 millions de gants. Parfois un sur-mesure, comme pour ce chirurgien qui a une main si petite, que l'usine lui fabrique ses gants pour l'année ! Pas de photos, mais je vous confirme que les gants produits sont comme de la soie !