à bord du Andréa !

17 nationalités avec deux dominantes : l'équipage croate du Capitaine à la salle des machines et les philippins pour l'hôtellerie et la restauration. Les animateurs et conducteurs de zodiac sont suédois, anglais, australiens, argentins avec une "french touch" : Cathy de Strasbourg. Combien j'appréciais ses conférences, son anglais était pour moi si facile à suivre ! Les passagers venaient majoritairement des USA et de Grande Bretagne, avec aussi des hollandais, italiens, allemands, israëliens, indiens, brésiliens, japonais, chinois... un canadien et une française, pas d'autres francophones ! Pour "se reposer la langue", nous cherchions la plus petite des tables et invitions Cathy ! La vie à bord : peu de monde aux deux premiers petits déjeuners durant la traversée du Drake et les sacs vomitifs en libre accès dans les corridors ! La dramamine est généreusement distribuée, d'autres ont un patch collé derrière l'oreille. Au salon ou dans sa cabine, sur le circuit TV interne on peut suivre les conférences sur la convergence des océans, l'histoire de l'Antartique, le statut international de cette zone (que se passera t-il en 2050 à la fin du traité ?), les oiseaux, les pingouins, la pêche aux lignes longues, les baleines, ... et même l'expérience d'un naufrage. L'Explorer a coulé en novembre dernier sans pertes humaines. Damien, un chevroné des zones antartiques, a vécu ce naufrage en tant que conducteur de zodiac ! La vie à bord ce sont aussi les rassemblements techniques pour les consignes de sécurité à bord et en zodiac, les récapitulatifs quotidiens en fin de journée, les alertes à la baleine, l'appel au coktail du Capitaine, le rappel des N°60 et 61 dont les badges n'ont pas été retournés à la rentrée du dernier zodiac : ces deux passagers, sont-ils bien à bord avant de lever l'ancre ? Le dernier jour : nous vivons un STTMD = something stupid tourist must do = chose idiote que le touriste doit faire...devinez ? se baigner dans l'Antartique ! L'île Déception est une caldera volcanique qui a abrité l'exploitation intensive des baleines : 260.000 baleines en 6 ans, dépecées en mer. Il reste sur la grève d'énormes fours à suif et des citernes rouillées. Une explosion volcanique récente a détruit une partie des installations qui gisent au milieu d'un site superbe. Les vapeurs brûlantes dessinent le contour de la grève où se rencontrent le chaud et le froid. On creuse un peu la plage pour aménager une sorte de baignoire. Visons juste : ici cela brûle et là cela gèle. Les plus courageux plongent et nagent quelques mètres avant de retrouver la baignoire. Le choc thermique est drastique ! On se sent super bien après l'excercice ! Amusante sortie finale avant de repartir vers Ushuaia.