Histoire nationale et grands espaces boliviens

Après une incursion en Amazonie écourtée par la météo, nous avons rejoint plus au sud la grande ville de Santa Cruz. Ville moderne en pleine expansion avec ses grèves et ses pompes d'essence pas alimentées ! Contents de retrouver de plus petites routes, nous faisont étape à El Fuerte, près de Saimapata, étrange colline dédiée au culte par les Incas. Une sorte de rampe de lancement est taillée dans la roche, en contrebas deux vasques circulaires. les fouillent dégagent d'autres zones d'activité autour du site. A quelques dizaines de km, le Che vécut ses derniers instants : La Huiguera près de Villagande. Puis Sucre, ville où Simon Bolivar déclara l'indépendance de la Bolivie le "6 de Augusto 1825" dans une Casa devenue la "casa de la libertad". Le portait de l'actuel président complète la galerie. On trouve aussi une tour Eiffel dans le parc qui jouxte la Cour Suprême. Sucre revendique un statut de capitale de la Bolivie. C'était le motif de manifestation lors de notre passage. Potosi, étape suivante : la colline de l'argent découverte en 1544 et source de fortune pour les royautés européennes de l'époque, l'Espagne en particulier.(voir Flash "misère et grandes fortunes"). Impressionnant de descendre dans ces mines rudimentaires.(voir flash "les mines de Potosi"). Puis cap au sud pour notre temps fort suivant : découvrir le désert de sel d'Uyuni puis les autres salars et la cordillère du Lipez. Comment se débrouiller dans ces étendues sans pistes et désertiques ? Laisser notre véhicule et suivre un tour organisé ne nous tentait guère, prendre un guide non plus. Nous avons finalement mixé les choses : trouver un guide qui accepte qu'on le suive et ensuite continuer par nous même... le plaisir de retrouver notre rythme ! Superbes paysages tout d'abord immaculés dans le désert de sel d'Uyuni, puis une série de lagunes aussi variées les unes que les autres avec en commun la présence de flamants roses de différents types (andins, péruviens, chiliens), ensuite des sources d'eau chaude et des geysers et enfin les vastes espaces du Lipez aux montagnes si variées et aux coloris somptueux... mais désertiques : quelques vigognes, pas d'oiseaux et très peu de présence humaine. Un véhicule ou deux croisés par jour ! Et quelques kilomètres avant Tupiza, le choc d'el Sillah : un panorama présentant un résumé des parcs de l'ouest américain : Brice, Capitol Reef,... Tupiza est au coeur d'une zone de montagnes rouge vif. Fatigue, grosse pluie nocturne qui avait coupé la voie ferrée... nous décidons de laisser Tarija et de rentrer en Argentine 100km plus au sud. Nous recroiserons Dejan, un slovène qui pédale à travers le monde pour 5 ans. Il sera à Pékin le 08/08 à 08h pour le début des Jeux Olympiques ! Bonne humeur, courage et large sourire, un cycliste dont on se souvient ! Passage de frontière rapide (une première fort agréable) et nous voici sur... une autoroute. Retrouver de l'asphalte, des panneaux de signalisation, un bas côté sans danger, des villages organisés, des voitures particulières... On se rend soudain compte de tout ce qu'on avait oublié depuis tant de mois dans une sorte de "retour à la normale", pour nous celle du Canada ou de la France. Pas désagréable du tout. Cap sur Salta, ville moyenne très accueillante avec un beau centre, des musées, églises et des rues où se promener tranquillement. Et déjeuner chez des toulousins croisés quelques jours plus tôt à Uyuni. Plaisir de parler notre langue, plaisir d'une atmosphère chaleureuse et joyeuse, plaisir d'être dans une "vraie et belle maison", un grand merci. 3 jours de "repos", il nous faut trouver une assurance (le contrat ne nous sera délivré que dans deux semaines alors ce sera à Mendoza), faire réparer l'échelle de notre cellule, essayer, sans succès, de trouver des charnières pour la porte, refixer qqch qui pendait sous le véhicule : il s'agissait de la valve du différentiel (merci Toyota Salta pour sa réactivité), aller sur internet lire les messages et répondre dans les temps, refaire quelques provisions (trouver du yogourt nature, si rare en Amérique latine), retrouver d'autres voyageurs qui ont aussi abouti au camping municipal...et au final espérer que les actualisations du site vont passer : textes et photos. Je n'ai pas encore trouvé ce qui bloque les photos depuis un mois... suspens ou désarroi !